Kikwit : une rentrée scolaire timide

Institut Longa à Kikwit

À Kikwit, capitale économique et politique de la province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), la rentrée scolaire 2025-2026 s’est déroulée dans une ambiance timide. La fréquentation a varié d’une école à une autre, tant pour celles qui fonctionnent en matinée que pour celles de l’après-midi.

Vue des quelques enseignants à l’école prime Rev. Mumbambi au Kwilu dans la province de Kikwit, en RDC

Lors d’une visite effectuée dans plusieurs établissements ce lundi 1er septembre 2025, le constat est resté mitigé. Certaines écoles étaient totalement désertes, à l’exception des chefs d’établissement, comme à l’Institut Longa dans la commune de Kazamba. D’autres ont accueilli quelques enseignants et élèves, permettant la tenue de cours préliminaires, notamment à l’Institut Nto-Misengi, à l’Institut Way-Wayi et à l’école primaire Mzmbu.

Réunion pédagogique à l’EP Kimvuka 2

Par ailleurs, certaines écoles ont profité de la journée pour organiser des réunions de reprise. C’est le cas de l’école primaire Kimvuka 2, où les enseignants ont reçu leurs documents pédagogiques afin de préparer les cours. À l’école primaire Révérend Mumbambi, les enseignantes étaient présentes, mais aucun élève n’a répondu à l’appel.

« Nous invitons les parents à envoyer leurs enfants, car la rentrée scolaire est effective. Nous ne voulons plus de retard comme l’année dernière », a insisté Wivine Musikoko, enseignante dans un établissement local.

Du côté du personnel enseignant, le climat reste tendu. Plusieurs réclament le paiement de leur salaire du mois d’août 2025.

« Le gouvernement central ne doit pas considérer les enseignants comme des sous-hommes. À ce jour, nous n’avons toujours pas perçu le salaire d’août. Pourtant, les enseignants sont aussi des parents, confrontés à des difficultés pour acheter des fournitures scolaires à leurs enfants. Ce n’est pas un privilège, mais un droit humain inaliénable », a dénoncé Lily Mumba, de l’Institut Ayel, dans la commune de Lukolela.

Badylon Kawanda Bakiman/Kikwit

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