On attendait ce discours tant au niveau national qu’international, classe politique RD-congolaise, toute la population, jeunes et vieux. Le 19 juillet, une journée qui devait sanctionner quoi? Personne n’avait la réponse comme pour dire » il est difficile de connaître les pensées de quelqu’un « .
À Kinshasa, la ville s’était vidée quelques heures avant le discours du Chef de l’État. Psychose totale, craignant pour les extrémistes que le Président n’annonce de briguer un troisième mandat, déclaration qui provoquerait selon eux, un soulèvement populaire.
Une autre frange plutôt réaliste savait qu’il ne se passerait rien d’inquiétant. Pour sonder l’opinion, une employée de la Société nationale d’assurance -SONAS-, Lauraine Kiandi, à qui on avait posé la question de savoir si elle ne devait pas prendre la précaution de quitter la ville avant que le discours ne soit prononcé répondra : » ici, nous sommes au travail comme d’habitude et je me demande pourquoi les gens croient que c’est l’Apocalypse « .
L’anxiété était également perceptible dans les yeux de toutes les personnes réunies dans la salle du congrès au Palais du peuple. C’est Joseph Kabila lui-même qui décrispe la situation en demandant à l’assemblée; » Pourquoi ce silence, vous attendez que je dise comprenez mon émotion ( phrase du défunt président Mobutu, lors de l’annonce de la fin du parti- unique, le MPR), je dirai plutôt, comprenez ma passion pour le Congo » a-t-il déclaré.
Phrase qui lui a valu des applaudissements frénétiques. Joseph Kabila a tout dit sauf la phrase que tout le monde attendait : » Je serai candidat à l’élection présidentielle « . Plus de peur que de mal. On a tous entendu: » Les élections auront belle et bien lieu à la date prévue du 23 décembre « . A bon entendeur salut!
Christiane MUNOKI EKAMBO