Pour des raisons visiblement majeures et stratégiques, les députés provinciaux de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- font bloc contre les candidatures au poste de gouverneur de la ville province de Kinshasa de leurs cadres du parti, Laurent Batumona et de son colistier Gecoco Mulumba.
Dans les couloirs de l’UDPS, ce grand parti politique historique RD-congolais, les cadres s’affichent non partants pour la promotion de ces cadres jugés « de la dernière heure ou parachutés », au détriment de ceux qui « ont consacré une partie de leur vie à lutter pour l’implantation et la consolidation de cette formation ».
Parailleurs, hormis ces raisons politiques ci-haut évoquées, le passé sombre de ces deux candidats gouverneurs les enfoncent dans la fosse aux lions. Ces élus provinciaux rappellent que « l’avènement de Batumona au poste de responsabilité publique coïncide toujours avec des casses des coffre-fort ».
« Ça a été le cas pendant son règne à la Direction générale des impôts et au ministère des Infrastructures. Des coïncidences bizarres qui laissent supposer un système mis en place par cet homme issu de l’ancien mouvement rebelle », s’est plaint un député provincial élu de l’une des communes de la circonscription de Mont-Amba, expliquant que le parti aurait mieux fait d’aligner Me Peter Kazadi, qui a été de toutes les luttes.
À l’instar de Batumona qui est réclamé par ses antécédents opaques avec les casses de la DGI et du ministère des Infrastructures, Gecoco Mulumba a du mal à faire l’unanimité au sein du parti, à cause de son passé de maître chanteur et de trafiquant des êtres humains à l’origine de son arrestation et emprisonnement en 2016 pour tentative de corruption des agents de la DGM à l’aéroport international de N’djili.
Pour la petite histoire, Batumona est un transfuge du RCD et chef d’un parti politique qui a toujours peiné à produire d’élus à travers le pays. Et Gecoco Mulumba lui, est un ancien membre du PPRD et du MLC qui a eu maille à partir avec ses anciennes formations politiques.
René KANZUKU
