Après plusieurs jours d’intenses activités qui se sont déroulées lors des travaux menés dans des différents panels des assises de la 6ème semaine annuelle d’industrialisation de la SADC, le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a conduit le samedi 6 août, les industriels et experts venus de 16 pays membres de communauté de développement de l’Afrique australe à la zone Économique spéciale (ZES) pilote de Maluku en pleine construction.
Par voie lacustre, à bord de deux bateaux de plaisance de la société Majestic river, ces délégués de la Communauté de Développement d’Afrique Australe-SADC très émerveillés, ont découvert les potentiels dont regorge la République Démocratique du Congo à travers le majestueux fleuve Congo. Parlant de l’objectif de cette visite, Julien Paluku Kahongya a souligné qu’il était important de montrer que la RDC est en bonne voie et pour que les gens voient que les travaux ont commencé déjà et que d’ici une année, il y aura des usines qui vont pousser.
Les ZES, voies de l’industrialisation
« C’est la voie que le chef de l’état a choisi pour commencer une zone pilote qui va traduire le souci d’industrialiser le pays »
Arrivés à Maluku, les hôtes du patron de l’industrie congolaise ont palpé du doigt l’avancement des travaux de la ZES de Maluku, créé par le Décret N°12/021 du 26 juillet 2012. » Nous sommes sur un vaste chantier qui va de 2021 jusqu’à 2030. On se donne 10 ans pour mettre en œuvre une politique industrielle agressive qui pourra permettre d’offrir à l’Afrique, les meilleurs produits finis, made in Congo« , a indiqué le ministre Julien Paluku.
Et de révéler à ses hôtes de la SADC: « En adhérant au protocole sur l’industrie de la SADC, le président de la république Félix Tshisekedi, nous avait donné un mot d’ordre, celui de pouvoir faire tout pour créer des espaces qui permettront de réindustrialiser effectivement le pays. L’objectif pour lui est de faire en sorte que cet espace soit une zone industrielle où vont naître plusieurs usines en créant beaucoup d’emplois mais aussi en renforçant notre produit intérieur brut ». Selon, Julien Paluku,
Par l’exploitation maximale de cette zone, on peut aller jusqu’à 20.000 emplois directs et on aura entre 50.000 et 100.000 emplois indirects.
Le ministre de l’industrie a lancé un appel en direction des opérateurs économiques congolais pour qu’ils puissent capter les subventions tels que les tanzaniens et les namibiens les ont capté pour créer les chaînes de valeur qui permettront d’apparaître effectivement aux yeux du monde comme étant des meilleurs entrepreneurs de la région SADC.
Des avantages fiscaux et parafiscaux
Interrogé par journaldesnations.net, le chargé de mission de l’agence des zones économiques spéciales ( AZES), Auguy Bolanda a présenté tous les avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers que procurent la ZES aux industriels tant nationaux qu’étrangers. Auguy Bolanda a entre autre souligné les avantages en terme de régime fiscal en relevant l’exonération totale pendant une durée de 20 ans pour les aménageurs et 10 ans pour les entreprises des ZES. Il y a aussi l’exonération des droits et taxes à l’importation et à l’exportation.
En ce qui concerne le régime douanier, le chargéde mission de l’AZES a indiqué: « Il n’y a pas de caution douanière pour les marchandises entreposées au sein des ZES, ni pour pour celles à destination des Zes transitant par le territoire fiscal et douanier national ».
En date du 19 février 2022, une visite du site de la ZES pilote de Maluku a été réalisée par les sociétés Varun Beverages PEPSICO et Wang Kang Group, l’une spécialisée dans la production de boissons et l’autre dans la fabrication des carreaux. Cette visite conduite par le ministre de l’industrie en personne, fait suite à l’intention des firmes susmentionnées de s’installer au sein des ZES à travers le pays en général, et particulièrement dans la ZES pilote.
Des personnalités telles que le Secrétaire général à l’Industrie, Bernadette Nzamba, le Directeur de cabinet du ministre de l’industrie, Dieudonné Kavese ont pris part à cette randonnée fluviale aux côtés d’un nombre impressionnant des femmes et hommes des médias, du personnel de l’administration de l’industrie et celui de l’intégration régionale et Francophonie.
Christiane EKAMBO