La RDC prend une décision ferme: interdiction totale du survol et de l’atterrissage des avions rwandais sur son territoire

Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a pris une décision sans précédent : interdire formellement le survol et l’atterrissage de tout aéronef immatriculé au Rwanda ou basé dans ce pays.

Cette mesure s’inscrit dans un climat de plus en plus tendu entre Kinshasa et Kigali. Au Conseil des Droits de l’Homme,  47 pays membres de cette organisation des Nations-Unies ont soutenu à l’unanimité la mise en œuvre d’une enquête sur les crimes commis dans l’est de la RDC.

La décision intervient alors que les forces armées rwandaises (RDF)  soutiennent des groupes rebelles, notamment le M23, responsables de nombreuses violences dans l’Est de la RDC, en particulier à Goma, capitale du Nord-Kivu. Cette offensive violente, qui a entraîné la mort d’environ 3000 personnes, est perçue par Kinshasa comme une tentative de déstabilisation de la région, visant à contrôler les ressources naturelles précieuses de la RDC, notamment les minéraux.

En plus des combats sur le terrain, cette interdiction de survol illustre une escalade des tensions diplomatiques entre les deux pays. Le Rwanda, accusé de soutenir des groupes armés terroristes opérant dans la région, se trouve désormais isolé de l’espace aérien congolais. Kinshasa considère cette offensive comme une agression délibérée, orchestrée par Kigali pour poursuivre ses ambitions géopolitiques et économiques au détriment de la souveraineté congolaise.

Cette mesure intervient quelques jours après une série de condamnations internationales, notamment de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), qui a exigé la cessation des hostilités et un retrait immédiat des troupes rwandaises des territoires occupés dans l’Est de la RDC. Le Conseil européen et plusieurs autres acteurs internationaux ont également exprimé leur préoccupation face à la crise en cours.

Le gouvernement congolais met en avant sa volonté de protéger ses citoyens et ses ressources naturelles, tandis que la communauté internationale appelle à une désescalade du conflit pour une paix dans la région.

Christiane EKAMBO

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