La SADC renonce à déléguer un envoyé spécial en RDC

Plus d’envoyé spécial de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC, a décidé le sommet des Chefs de l’Etat tenu à Luanda. La communauté juge que la situation dans ce pays a évolué.
 » Le sommet a pris note des progrès remarquables réalisés en RDC. A cet effet, il est revenu sur la décision qu’il avait prise consistant à dépêcher un envoyé spécial en RDC », indique le communiqué final du sommet.
Les chefs d’Etat aussi saluent par conséquent « la République de la Namibie et son excellence Hikkepunya Lucas Pohamba, l’ancien président de la république de la Namibie qui s’était montré disponible de servir d’envoyé spécial de la SADC en RDC ».
Beaucoup de ceux qui ont suivi ce sommet estiment que la décision de la SADC a tout l’aire d’une une volte-face et semble avoir été plutôt dictée par les derniers événements en RDC.

D’abord, par l’accord pour le rapatriement et les funérailles de l’opposant historique de la RDC, Etienne Tshiskedi, signé samedi dernier entre le gouvernement, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), son parti, et sa famille. Ensuite, par la « trêve politique » y relative interdisant aux parties de se rentrer dedans. Et enfin, par l’autorisation et la tenue en toute tranquillité de la toute première manifestation de l’opposition après l’élection de Félix Tshisekedi comme président de l’UDPS en remplacement de son père, tenue mardi 24 avril à N’Djili, Kinshasa, alors que se tenait le sommet de la SADC à Luanda, en Angola.
>> Lire aussi : « Trêve politique » conclue en préparation du rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi en RDC
Beaucoup d’analystes sont d’avis que Kinshasa a su tiré son épingle du jeu dans cela, en menant en bateau toutes les parties : l’opposition interne mais les aussi la communauté régionale.
Surtout que certains chefs d’Etat de la SADC ne cachaient pas leur détermination, avant le sommet, à amener leur homologue congolais à respecter à tout prix la date du 23 décembre 2018 pour les élections dont la présientielle.
Le nouveau président botswanais Mokgweetsi Mesisi qui a pris ses fonctions en avril, a clairement demandé, comme son prédécesseur, au président Joseph Kabila de tout faire pour respecter le calendrier électoral et ne pas rester au pouvoir ni tenter d’y revenir.

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