Le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya salue le soutien de la France, « mais regrette qu’il ne soit pas arrivé plus tôt »

Invité de la Radio France Internationale (RFI), le mercredi 21 décembre 2022, le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a salué la décision de la France de proposer au Conseil de sécurité de l’ONU la levée du régime de notification sur l’acquisition d’armes militaires.
Cependant, le porte-parole dénonce le fait que cette décision ne soit pas arrivée « plus tôt ».

Selon lui, « cela aurait, peut-être, permis d’éviter certaines situations malheureuses sur le terrain, mais maintenant nous espérons que la France ira plus loin pour que finalement le Rwanda respecte sa part de responsabilité pour le retour de la paix dans cette partie de la République Démocratique ».

Du côté du gouvernement congolais, la position de la France doit pouvoir déboucher sur des conséquences « matérialisées par le retrait du M23 de tous les territoires occupés en République démocratique du Congo » car, dit-il, le Rwanda est un pays qui agresse la République démocratique du Congo et cela devrait être aussi pris en compte dans les relations franco-rwandaises.

Quant à la fin de ce régime de notification, Patrick Muyaya salue « une injustice réparée, une bataille gagnée parce qu’il paraissait aux yeux de Congolais comme « un mécanisme qui ne pouvait pas nous permettre d’avoir tous les moyens pour assurer la défense de notre territoire et donc nous considérons que c’est un pas significatif qui nous permettra de défendre notre territoire et principalement dans sa partie Est ».

Aux yeux du gouvernement congolais, aucune injustice ne peut être réparée. C’est pourquoi, il estime que la prochaine étape devra être celle de la sanction, justice et réparation  » parce que nous pensons que cette fois-ci que la composante judiciaire est une garantie qui pourra nous permettre de ne plus voir ces massacres se répéter », a martelé Patrick Muyaya.

En définitive, le porte-parole du gouvernement congolais a invité la Communauté Internationale à donner plus de considération à tous ces massacres commis en RDC car la situation en République démocratique du Congo ressemble à un conflit oublié au-delà du nombre de morts qui rivalise aujourd’hui au nombre de membres de la seconde guerre mondiale, rapporte un communiqué de la cellule de communication du ministère de la communication et médias.

Nibez/ journaldesnations.net