Le président Félix Tshisekedi exige un contrôle régulier pour mettre fin à l’exploitation des congolais employés par les expatriés

Depuis des années des congolais employés par des expatriés ne cessent d’alerter les autorités congolaises sur le mauvais traitement qu’ils subissent de la part de leurs employeurs. Cette fois-ci, leurs cris ont été entendus par le président de la République, Félix Tshisekedi qui a décidé de la mise en place d’un mécanisme de contrôle régulier pour mettre fin à cette exploitation.

En effet, au cours du Conseil des ministres qu’il a présidé vendredi 08 novembre à la Cité de l’Union Africaine, « le Chef de l’Etat a engagé le Ministre de l’Emploi et Travail, par ses services spécialisés, en associant l’Inspection Générale des Finances, à initier la mise en place d’un mécanisme de contrôle régulier pour décourager ces abus et faire respecter toute la règlementation de la République Démocratique du Congo en matière du travail et veiller à l’application des sanctions prévues. Un rapport est attendu à ce sujet d’ici fin décembre 2024 », stipule le compte-rendu du Conseil des Ministres.

Le Président de la République a enregistré plusieurs plaintes des compatriotes employés par des expatriés, particulièrement les Indo-pakistanais, les Chinois, les Libanais et autres.

C’est presque chaque année que les employés Congolais des commerçants ci-haut identifiés réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et que, leur soit appliqué le nouveau barème de paie notamment dans le secteur du commerce.

En outre, ces travailleurs sont payés sans aucun bulletin de paie et la plupart n’ont aucun contrat de travail, et assez souvent avec une absence de prise en charge médicale adéquate, ou encore très faiblement organisée, a-t-on fait savoir au cours de ce Conseil des ministres.

La récente grève débutée 9 septembre est assez illustrative de tous les maux dont souffrent les congolais employés par les expatriés. Pendant plusieurs jours, les travailleurs des magasins des indo-pakistanais au marché central (Zando) de Kinshasa ont boycotté leur travail.  Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba avait alors dépêché une délégation pour s’enquérir de la situation.

Une liste des revendications avaient été présentées au chef de la délégation, Jésus-Noël Sheke Wadomeme, ministre du Plan, Budget, Emploi et Tourisme de la ville de Kinshasa. Il y a notamment : l’amélioration des conditions de travail, notamment la sous-traitance, le respect de l’horaire de travail, le respect du Salaire minimum inter-professionnel garanti (SMIG).

Ben NOTO

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