Le Royaume-Uni a officiellement exprimé son soutien au plan d’autonomie proposé en 2007 par le Maroc pour le Sahara occidental, le qualifiant de « base la plus crédible, viable et pragmatique » pour une résolution durable du différend régional. Cette déclaration a été rendue publique à travers un communiqué conjoint signé ce dimanche 1er juin 2025, entre le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Lammy, et son homologue marocain, Nasser Bourita.

Une position alignée sur les alliés internationaux
Le Royaume-Uni rejoint ainsi les États-Unis, la France, l’Espagne et d’autres pays influents qui ont déjà exprimé leur soutien à cette initiative marocaine. Cette position marque un tournant dans la politique étrangère britannique, qui se rapproche désormais de celle de ses alliés permanents au Conseil de sécurité de l’ONU. Le député conservateur Andrew Murrison a souligné que « le plan marocain d’autonomie est l’unique option crédible » pour résoudre ce conflit régional.

Les deux pays ont réaffirmé leur engagement envers le processus mené par les Nations Unies, soulignant l’importance du rôle de l’envoyé personnel du secrétaire général, M. Staffan de Mistura. Le Royaume-Uni a exprimé sa volonté de soutenir activement ce processus, en collaboration avec toutes les parties concernées, pour parvenir à une solution juste et durable.
Perspectives économiques renforcées
Dans le cadre de ce soutien, le Royaume-Uni a annoncé que son agence de financement à l’exportation, UK Export Finance, pourrait envisager de soutenir des projets économiques dans la région du Sahara, notamment dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie renouvelable et des technologies. Cette initiative s’inscrit dans un programme plus large visant à investir 5 milliards de livres sterling dans de nouveaux projets économiques à travers le pays.
Cette évolution marque un renforcement des relations bilatérales entre le Royaume-Uni et le Maroc, deux pays partageant des valeurs communes telles que le respect de l’État de droit, des droits de l’homme et de la tolérance religieuse. Les deux nations ont exprimé leur volonté de développer davantage leur coopération dans des domaines clés tels que la sécurité, l’économie, la transition énergétique, l’éducation et les droits humains, dans le cadre d’une relation stratégique fondée sur des valeurs partagées et une diplomatie de longue date.
Christiane EKAMBO