Les femmes africaines extrêmement affectées par le changement climatique », déclare le ministre marocain Nasser Bourita

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A l’occasion d’un déjeuner-débat sur les défis croisés des changements climatiques et de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité en Afrique (FPS), organisé par le Maroc en collaboration avec l’Union africaine, en marge de la 42ème session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a affirmé que les femmes africaines étaient extrêmement affectées par le changement climatique.

Lors de cette même intervention le 16 février dernier à Addis-Abeba, M. Bourita a souligné que « les femmes africaines souffrent le plus des conflits, de la violence et des déplacements forcés résultant du changement climatique, notant qu’elles ne participent pas pleinement aux processus décisionnels liés à l’adaptation et à l’atténuation. »

Tout en rappelant le rôle des États africains dans l’élaboration de l’agenda climatique et le renforcement de la participation des femmes dans ce domaine, M. Bourita a rappelé que lors du Premier Sommet Africain de l’Action, présidé par SM le Roi Mohammed VI à Marrakech en 2016, les chefs d’État africains se sont engagés à promouvoir les politiques et les mesures en matière d’adaptation requises, qui soient aussi des catalyseurs pour une transformation structurelle profonde sur les plans économique et social en Afrique.

En effet, dit-il, « Nous ne pouvons parvenir à une adaptation et à une atténuation efficaces que si nous tenons compte des effets sexospécifiques du changement climatique et si nous encourageons la participation des femmes. » Par ailleurs, « il ne peut y avoir de résilience climatique sans égalité des sexes, qui permet aux femmes de jouir pleinement de leurs droits dans le contexte des impacts dramatiques du changement climatique. »

Signalons que cette rencontre organisée au siège de l’Union africaine découle de l’engagement du Maroc à stimuler une nouvelle réflexion pour relever les défis traditionnels et émergents de l’Afrique et les transformer en véritables opportunités de partenariats régionaux et sous-régionaux, a-t-il fait savoir.

Cependant, l’Afrique qui ne représente que 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, porte pourtant en grande partie le fardeau du changement climatique. En effet, le changement climatique est un multiplicateur de menaces en Afrique plus que dans toute autre région.

En outre, le représentant du Maroc a salué les efforts « considérables » déployés par les États africains et l’UA dans la mise en œuvre de l’Agenda FPS au niveau continental. Selon lui, « conformément à la Vision royale pour la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes comme fondement d’une société moderne et démocratique, le Plan d’action national du Maroc, lancé en mars dernier devant l’ONU, repose sur une approche globale avec la participation active de la société civile ».

En dernier ressort, en tant que président du Conseil de paix et de sécurité en octobre 2022, le Maroc a lancé un débat fructueux sur le lien entre le changement climatique, la Covid-19, les conflits et la violence sexiste, a souligné M. Bourita, estimant qu’une coopération multilatérale forte au niveau de l’UA et de l’ONU est nécessaire pour combler le vide politique et normatif dans ce domaine, souligne un communiqué publié à cette occasion.

Nibez/journaldesnations.net