Après le mois de mars, dédié à la femme, la situation de sa participation dans la gestion de la res publica offre une cogitation permanente. C’est dans ce cadre les cadres et agents féminins du secrétariat général à l’Industrie ont choisi le samedi 16 avril 2022 pour statuer sur leur implication dans la gestion de leur administration. Sous la direction de Bernadette Nzamba Nyange, Secrétaire Général à l’Industrie, ce moment d’évaluation s’est déroulé à la cité semi-rural de Kimwenza, dans la commune de Mont-Ngafula.
Ouvrant la partie protocolaire de cette journée, Eugénie Nzinga, directeur de la Direction de Développement Industriel a eu l’honneur de souhaiter la bienvenue à l’assemblée. Dans son mot, elle a fait une emphase sur les progrès enregistrés dans la lutte pour la promotion des droits de la femme en RDC en général et au sein de l’administration en particulier.
Ceci, dans l’objectif de pérenniser l’action de la promotion de la femme et aussi de son autonomisation pour marquer sa pierre dans le développement du pays. « Certes il y a des avancées mais il y a encore des écueils qui empêchent d’atteindre l’égalité homme-femme « , a-t-elle souligné.
Appel à la responsabilité
Lors de cette manifestation, Saturnay Wangwamba, directeur de la propriété Industrielle a décortiqué le sujet ayant pour thème :
« Responsabilité citoyenne de la femme dans la gestion administrative au secrétariat du ministère de l’industrie ».
Le directeur lors de son speech a touché différents points notamment celui de la représentativité de la femme de cette administration aux différents postes de commandement. Dans ce cas précis, le taux des femmes cadres à l’industrie reste encore faible cependant un satisfecit, le commandement au sommet est brigué avec une vision de responsabilité par une femme, Bernadette Nzamba Nyange.
Sur 119 cadres, 34 femmes occupent les postes de commandement dont 20 comme Chefs du bureau sur 40 hommes, pour un taux de 33 % des femmes. Pour 9 postes de secrétaires de direction, la situation est meilleure avec un taux de 78% de représentativité féminine ( 7 secrétaires de direction femmes). Par ailleurs, à l’échelon des Chefs de division, seules 4 femmes sont représentées contre 37 hommes pour un taux insignifiant de 11%. Même constat presque à la catégorie des directeurs où 2 femmes seulement (16%) se démarquent face à 12 hommes.
Saturnay Wangwamba a parlé de la maîtrise des attributions à travers le document de référence » le cadre et structures du secrétariat général à l’industrie ». Il a appelé les femmes afin d’en faire bon usage. Il a ensuite épinglé le point concernant la conscience professionnelle, le respect de la hiérarchie et la régularité. Il a invité le personnel féminin du secrétariat général à l’industrie à se munir d’ambition pour leur élévation en grade.
Leçon sur le respect de l’environnement
Quant au deuxième intervenant, le directeur de la normalisation, Michel Konange, a exploité le thème sur « le réchauffement climatique ». Le directeur Michel Konange a fait le tour d’horizon de tous les aspects liés à ce phénomène qui risque d’être un danger pour la terre.
Le thème exploité par Michel Konange entre dans la ligne droite du thème international retenu pour le mois de mars édition 2022. « Réalisation de l’égalité des sexes et autonomisation de toutes les femmes et filles dans le contexte des politiques et programmes dans les domaines des changements climatiques et de la réduction des risques environnementaux et de catastrophes”, tel est le thème international du mois de la femme.
Dans son exposé, le directeur a défini quelques mots clés afin d’amener les femmes à mieux comprendre le thème évoqué. Il a fait un focus sur des termes tels que, écosystème, biotope, biocénose pour ne citer que ceux là. A l’instar d’une leçon magistrale, Michel Konange a défini l’écosystème comme un ensemble formé par une communauté d’êtres vivants en interaction avec son environnement. Biotope, un autre terme retenu, fait référence au milieu biologique homogène propre au développement d’une ou plusieurs espèces. Et Biocénose signifie, ensemble d’êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) en interaction, et donc en interdépendance, a relevé l’enseignant du jour.
Pour ce dernier, le thème exploité sur le réchauffement climatique a pour objectif de conscientiser les femmes de l’administration de l’industrie à adopter un nouveau comportement pour ne pas contribuer à l’aggravation du phénomène. Pour clore ce chapitre, le directeur a demandé aux cadres et agents féminins de cette administration de veiller au maintien de l’équilibre écologique tout en se référant aux paroles du Pape François. Ce dernier a dit: « La terre , notre maison commune ». Pour Michel Konange,
« chaque être humain doit se sentir responsable et doit s’investir pour protéger la terre qui est en substance, notre maison à nous tous ».
Ce thème est plus que jamais d’actualité, surtout en ce moment où les changements climatiques se manifestent, notamment par une augmentation des températures, une élévation du niveau de la mer, une modification du régime de précipitations et des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes et plus sévères.
La dernière à prendre parole, c’est la patronne de l’administration de l’Industrie, Bernadette Nzamba qui a martelé sur l’égalité et la parité au sein de l’administration. Elle a appelé les femmes à
« fixer la barre très haut pour occuper les postes de responsabilité tout en misant sur la compétence ».
Elle a conseillé à ses administrées de se battre afin d’être différentes et briguer les postes de commandement. Au cours de ce moment de communion avec tous les cadres et agents de son administration, Bernadette Nzamba a exprimé sa gratitude envers le comité organisateur de la manifestation, en l’occurence le bureau genre.
Avant cette étape des interventions, la délégation du secrétariat général a fait une visite touristique à la chute de la Lukaya et au Lac Ma Vallée pour palper du doigt la richesse de notre pays en matière de la préservation de la nature.
Au terme de leur activité, dans une ambiance festive, les femmes de l’administration à l’industrie ont exhibé quelques pas de danse et ont partagé un repas. Elles ont aussi acheté toutes sortes des légumes aux femmes du terroir afin de soutenir l’autonomisation de la femme de la cité de Kimwenza dans la commune de Mont-Ngafula.
Christelle LABU