Depuis 1992, la justice n’a été pleinement rendue que dans moins de 5 % des cas.
Personne n’a été traduit en justice dans près de 80 % des 261 cas de journalistes assassinés en représailles à leur travail au cours des dix dernières années, selon l’Indice d’impunité 2023 du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), un décompte des pays où les journalistes sont assassinés et les auteurs échappent à la justice.
« Alors que les meurtres de journalistes continuent de rester impunis dans près de 80 % des cas dans le monde, dans les démocraties comme dans les pays autoritaires, le message est clair : les journalistes sont des proies faciles », a déclaré la présidente du CPJ, Jodie Ginsberg.
« Le meurtre est la forme ultime de censure. Des enquêtes locales rapides, transparentes et indépendantes sont essentielles, et la volonté politique peut changer le cours de la justice pour mettre fin à l’impunité généralisée dans les cas de journalistes tués en raison de leur travail. »
Le Comité pour la protection des journalistes ou CPJ (Committee to Protect Journalists) est une association à but non lucratif fondée en 1981, basée aux États-Unis, ayant pour objet d’observer les abus contre la presse et promouvoir la liberté de la presse à travers le monde.
Il a été créé par des journalistes américains correspondants à l’étranger, en réponse au traitement parfois brutal de leurs collègues. Le siège du CPJ est à New York avec 22 permanents, il a des correspondants pour les principales régions au monde.
Le CPJ est membre de l’International Freedom of Expression Exchange (IFEX), un réseau virtuel mondial d’ONG qui surveillent les violations à la liberté d’expression et qui organise, fédère ou relaie les campagnes conjointes ou organisées par ses membres, pour la défense des journalistes, écrivains et d’autres personnes persécutées alors qu’elles exercent leur droit à la liberté d’expression.