L’UNICEF appelle les parties au conflit à respecter leur obligation de protéger les enfants

Près de 1,9 million de personnes sont déplacées au Nord-Kivu, ce qui représente près d’un tiers des personnes déplacées en RDC. Face à la précarité de la situation sécuritaire, l’UNICEF condamne fermement la perte de vies innocentes dans cette escalade de la violence au Nord-Kivu et appelle les parties au conflit à mettre fin aux combats, à assurer un accès humanitaire aux zones touchées et à respecter leur obligation de protéger les enfants.

Malgré les difficultés rencontrées pour accéder aux zones touchées en raison de la situation sécuritaire, le fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) a été en mesure d’apporter une réponse de première ligne aux familles déplacées. Elle entend intensifier l’aide dans les prochaines semaines.

« Les enfants et les familles qui fuient cette terrifiante escalade de la violence au Nord-Kivu ont besoin de sécurité, d’un abri, de nourriture et d’eau. Les enfants sont traumatisés par la violence dont ils sont témoins et ont besoin de soins psychosociaux », a déclaré Jean Metenier, Coordinateur de l’UNICEF pour l’est de la RDC.

Depuis le mois d’avril, l’UNICEF et ses partenaires ont assisté 478 enfants séparés de leurs familles, dont 355 ont été réunis avec leurs gardiens et 123 ont été placés dans des familles d’accueil. L’organisation onusienne pour l’enfance en RDC a disponibilisé 400 cartons d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi pour traiter 500 enfants atteints de malnutrition aiguë sévère.

Dans le cadre de son programme de développement, l’UNICEF fournira à environ 900 élèves de la zone de Rwanguba, dans le territoire de Rutshuru, des espaces d’apprentissage temporaires, des fournitures scolaires, des kits d’hygiène et de menstruation et dispensera des cours de rattrapage aux élèves qui doivent passer leurs examens de fin d’année.

Les besoins humanitaires dans la province du Nord-Kivu sont bien plus importants que les ressources disponibles alors que l’accès humanitaire y est gravement entravé par la violence.

L’UNICEF a déjà alloué US$ 750.000 dollars de ses propres ressources pour répondre aux besoins critiques jusqu’à ce qu’un financement supplémentaire soit assuré. Le fonds des NationsNations-Unies pour l’enfance estime qu’un montant supplémentaire de US$ 1,49 million de dollars est nécessaire pour fournir une réponse aux besoins des enfants et de leurs familles dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo et appelle les donateurs à soutenir son travail par un financement flexible et opportun.

Rédaction/ journaldesnations.net