La force régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) déployée en novembre 2022 pour mettre fin aux violences dans l’est de la RDC a montré ses limites.
Cette force inoffensive constituée des milliers de soldats devient une épine sous le pied de la RDC.
Au cours du briefing de presse co-animé ce lundi 23 octobre avec Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères et Francophonie, Christophe LUTUNDULA APALA Pen’APALA a insisté sur le rôle inactif de la force de l’EAC dans la résolution des attaques du M23 appuyé par le Rwanda.
« On ne peut pas nier que l’EAC n’a pas accompli sa mission « , a-t-il déclaré, répondant à une question sur la problématique de la force régionale. Il a indiqué que la question sera aborder au prochain sommet des chefs d’état de l’EAC.
Lors de l’état des lieux des différents accords pour le retrait du M23, le VPM a rappelé qu’il n’y a toujours pas retrait de ces rebelles « des zones occupées » et leur « repli dans leurs positions initiales ».
Le chronogramme était bien ficelé a indiqué le VPM Christophe Lutundula tout en rappelant que le cantonnement du M23 et son cantonnement devaient intervenir entre le 24 août au 24 septembre. « A partir de cette date (24 septembre), la EAC devait forcer, mais elle ne l’a pas fait », regrette le ministre des affaires étrangères. Et d’ajouter: » La force régionale n’a pas accompli son mandat « .
S’agissant d’une éventuelle ouverture de dialogue avec le Rwanda, il a indiqué que le procesus est bloqué. « La RDC ne peut dialoguer avec le Rwanda que si les conditions suivantes sont réunies:
– Le Rwanda doit quitter le territoire congolais;
– Le Rwanda doit cesser de soutenir le M23;
– Il faudra parler des questions bilatérales », a-t-il conclu.
Christiane EKAMBO/journaldesnations.net