Naomie, l’une de 82 jeunes filles de Chibok libérées en mai dernier des mains de Boko Haram. Naomi a subi plus de 3 ans de captivité, notamment dans la forêt de Sambisa. Depuis, elle a suivi un programme de soin et de réhabilitation durant quelques mois à Abuja. Aujourd’hui, Naomi est étudiante à l’université américaine du Nigeria, à Yola, dans l’Etat d’Adamawa. Comme d’autres lycéennes de Chibok ex-otages, ses frais d’études sont pris en charge par le gouvernement fédéral. Naomi est malade. Elle souffre d’une déficience rénale. Son état de santé se dégrade depuis quelques semaines. Les parents de Naomi n’ont pas les moyens de payer les coûts d’une intervention chirurgicale indispensable. Les autorités nigérianes et les responsables de l’université de Yola se renvoient la balle.
Kolo ADAMU ne comprend pas pourquoi sa fille Naomi ne peut toujours pas être opérée. Une porte-parole du ministère des Affaires féminines indique que tous les frais universitaires de Naomi ont été payés par le gouvernement nigérian. Toujours selon le ministère, cette facture couvre également si besoin des prestations médicales.
De son côté, l’université américaine du Nigeria a réagi vendredi dernier. L’AUN confirme bien une prise en charge possible dans son centre interne de santé. En revanche, pour des soins lourds, comme ceux requis pour Naomi, étudiantes et étudiants de l’Université américaine de Yola sont orientés vers des établissements plus compétents.
En attente d’une intervention chirurgicale sur un de ses reins, Naomi bénéficie d’un service minimum dans un hôpital du nord-est du Nigeria. Ses douleurs à l’abdomen sont incessantes. Ces trois dernières semaines, la jeune femme les a passées sur un lit d’hôpital aux côtés de sa mère, qui la veille. Depuis la libération de Naomi, c’est la première fois que toutes les deux peuvent vivre dans un espace commun. Et pourtant, Kolo Adamu, la maman de Naomi est de nouveau plongée dans une dépression.
RFI.fr