Les Forces armées congolaises (FARDC) ont remis, le lundi 5 mai 2025 à Beni, dix-huit (18) enfants à la Section Protection de l’Enfant de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO). Cette démarche s’inscrit dans le cadre de leur réinsertion sociale après avoir été activement impliqués dans des milices locales. La cérémonie s’est déroulée à Beni, ville provisoirement choisie comme chef-lieu du Nord-Kivu à la suite de l’occupation de Goma par l’AFC/M23.
Les enfants, tous de sexe masculin, âgés de 7 à 15 ans, ont décidé de quitter les groupes armés pour regagner leurs familles respectives et reprendre leur parcours scolaire, a expliqué le président urbain de la société civile de Beni, présent lors de l’événement.
« Les organisations de la société civile collaborent avec l’armée, leurs identités sont consignées dans les procès-verbaux, et elles disposent des éléments nécessaires pour assurer leur réinsertion dans la communauté et au sein de leurs familles », a déclaré Maître Pépin Kavota devant les journalistes.
Il a toutefois précisé que, « avant leur retour à domicile, ces enfants seront d’abord placés dans les bureaux de l’une des organisations de la société civile », où ils bénéficieront d’un encadrement et d’un suivi psychologique.
Lors de la même cérémonie, dix (10) autres civils, dont trois (3) femmes, ont également été remis aux forces vives. Ils sont identifiés comme d’anciens otages des ADF, une rébellion ougandaise affiliée à l’État islamique, responsable de milliers de tueries, de pillages et d’exactions dans les régions de Beni-Ituri et du territoire de Lubero, où ils ont migré. Leur libération résulte des opérations militaires menées conjointement par les armées congolo-ougandaises sur le sol congolais depuis novembre 2021.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu
