Dans l’Est de la RDC, la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation avance un bilan de 9 blessés parmi ses soldats au front contre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda à Sake, à l’ouest de Goma, au Nord-Kivu. Face à l’escalade des violences, la mission onusienne encourage le dialogue franc entre les parties au conflit, ce que Kinshasa a toujours réfuté .
Dans un communiqué de presse vendredi 24 janvier, la mission onusienne affirme avoir déployé ses troupes des forces de réaction rapide dans le but de « sécuriser des zones vitales et à protéger les civils face à l’avancée du groupe armé ».
L’intervention a été décidée et activée jeudi lors des combats intenses en appui aux forces armées congolaises dans cette partie du territoire de Masisi. Au cours des échanges de tirs, les casques ont enregistré des blessés dans leur rang.
« 5 casques bleus ont été blessés ce vendredi, tandis que 4 autres ont subi des blessures mineures hier jeudi. Les neuf blessés reçoivent actuellement des soins médicaux », lit-on dans le document publié par le bureau du porte-parole et des relations avec les médias de la Monusco.
Sur les lignes de front, les soldats onusiens conjointement avec les FARDC maintiennent des positions défensives au Nord-Kivu dans le cadre de l’opération Springbok 3 mise en place « pour limiter les mouvements du M23 et de protéger les civils ainsi que les infrastructures essentielles dans la province », noté le même document.
Malgré son soutien militaire, la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la RDC insiste sur le dialogue franc entre les différentes parties prenantes au conflit pour taire les armes, une des alternatives pour soulager les milliers de déplacés coincés dans des camps où les besoins humanitaires sont déplorables depuis la reprise des armes par le groupe armé appuyé à Kigali.
Du côté de Kinshasa, l’opinion militaire reste la dernière cartouche pour mettre un terme à l’activisme du M23 sur son sol.
Djiress BALOKI/ Grands lacs