Au Nord-Kivu, la ville de Butembo a enregistré 14 cas d’incendie en l’intervalle de janvier à juillet 2024. Ces statistiques ont été livrées à la presse lundi 22 juillet 2024 par le coordinateur urbain du service de la protection civile. Ces incendies ont été déplorés pour la plupart dans des maisons d’habitation soit dans des restaurants voire des ateliers de menuiserie, explique Kakule Matumo.
Devant les journalistes, ce dernier a incriminé ‘’la non surveillance de l’huile pendant la cuisson, l’abandon des braseros en activité la nuit dans les restaurants, l’entreposage sauvage des produits pétroliers, la criminalité et le mauvais raccordement des fils électriques dans les maisons’’, parmi les causes de ces incidents.
Dépourvue d’un véhicule anti-incendie depuis le départ de la Monusco, mission de l’organisation des Nations-Unies en RDC de la ville, le coordonnateur urbain du service de la protection civile prêche la prudence et l’autodéfense.
« Les mamans doivent jouer à la prudence pendant la cuisson. Nous devons interdire l’entreposage à domicile des produits pétroliers surtout l’essence. Nous devons contrôler le mouvement des enfants au niveau des ménages avec des bougies, allumettes, et cigarettes », sensibilise M. Matumo après avoir documenté des incendies qui ont ravagé il y a peu des ateliers de menuiserie et des restaurants au centre-ville.
Et de taper haut et fort face à l’incompétence de l’État : « Ce qui est important, nous devons disposer des équipements d’extinction. Cela concerne tout le monde c’est-à-dire au niveau des ménages, des structures sanitaires, des écoles, des hôtels, etc. parce qu’en matière d’incendie, la responsabilité première revient à l’occupant. Quand le feu arrive au deuxième degré, là l’état pourrait intervenir avec le camion anti-incendie qui n’existe pas encore à Butembo ».
Des incendies décriés au cours de ce semestre ont été à la base des pertes de capitaux dans le rang de nombreuses victimes à Butembo. Dans leur box, elles accusent le courant électrique produit par la société ENK, Energie du Nord-Kivu d’en être à l’origine. Ce qu’a toujours nié le gérant à travers ses mises au point.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net