Les forces armées congolaises accusent le Rwanda d’avoir lancé des attaques ciblées à l’aide des drones militaires à l’aéroport international de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu en l’Est du pays. L’incident a été rapporté aux environs de 2 heures du matin de samedi 17 février 2024.
La visée du Rwanda était principalement des aéronefs des militaires congolais entre autres des drones de reconnaissance et d’attaque, d’après le porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, Lieutenant-colonel Guillaume Kaiko.
« Les drones d’attaque de l’armée rwandaise qui ont quitté bien évidemment le territoire rwandais, ont violé les limites territoriales de la RDC, et ont visé les aéronefs des forces armées de la RDC à l’égard des trajectoires suivies par les tirs de ces drones », explique l’officier militaire dans une vidéo partagée aux journalistes.
Le bilan dressé par l’armée fait état des avions civils endommagés par des éclats d’obus, renseigne Guillaume Kaiko trop bref dans sa communication. « Nous vous informons que les aéronefs des FARDC n’ont pas été touchés, c’est plutôt les avions civils qui n’ont pas seulement été touchés mais aussi endommagés », chute Lieutenant-colonel, également porte-parole du Gouverneur militaire.
Depuis janvier 2024, des combats font rage entre les forces armées congolaises et leurs alliés et les rebelles du M23 soutenus par les soldats rwandais dans le territoire de Masisi. Une situation dramatique qui n’épargne pas les civils à dater du début du conflit en 2022 poussant des milliers de personnes dans des camps de déplacées autour de Goma.
Le HCR, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés affirme avoir recensé une nouvelle vague de 135 000 personnes déplacées fuyant la cité de Sake en direction de Goma. Des chiffres qui s’ajoutent aux 6,9 millions d’autres déplacées à l’intérieur de la RD Congo, en raison de la flambée de violences dans l’est du pays, enregistrés depuis octobre 2023.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net
