Des portes des maisons de commerce : galeries, boutiques, magasins et autres sont fermées ce lundi 10 octobre 2022 à Butembo, l’une des grandes villes commerciales congolaises situées dans la Province du Nord-Kivu, en l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Un mot d’ordre largement respecté au premier jour à l’appel à un mouvement de grève de 7 jours lancé le week-end dernier par l’intersyndicale des opérateurs économiques locaux.
Dans l’ensemble, ces derniers dénoncent le silence du gouvernement congolais, depuis plus des années, à propos de la crise sécuritaire, sociale et économique dans les villes de Butembo et de Beni ainsi que dans les territoires de Beni et de Lubero.
« Des massacres des clients, l’incendie et le pillage des biens de commerces handicapent nos activités socioprofessionnelles », s’indignent-ils.
Ce calvaire est vécu sur les routes Kasindi-Beni et Butembo-Ituri. Il est attribué aux rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées très actifs dans cette région.
Devant la presse, vendredi, à Butembo, les protestataires dans une lettre au président de la République ont affirmé avoir des lourdes peines de s’acquitter leurs devoirs civiques notamment la paie des taxes et impôts à la suite de cette situation sécuritaire précaire.
« C’est pourquoi nous décidons le non-paiement des taxes et impôts jusqu’au rétablissement de la paix totale en l’Est de notre pays », décident-ils.
Dans ce document consulté par journaldesnations.net, l’on peut également lire : « seuls les pharmaciens pourraient vaquer à leurs activités à partir de 15 heures locales ».
La veille, l’action a été contestée par la Fédération des Entreprises du Congo, patronat local qui a alors appelé ses membres à ouvrir leurs activités.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net