Nord-Kivu : deux jours de paralysie des activités à Butembo suite à l’agression rwandaise sur le sol congolais

Aperçu de la ville de Butembo ( Photo tiers)

À Butembo, des habitants ont exprimé, par l’arrêt des activités socio-économiques, leur désarroi face à la progression des rebelles du M23 soutenus par les soldats rwandais à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. À travers cette action populaire, qui a duré deux jours, soit jeudi et vendredi 31 janvier, ces citoyens congolais ont exigé du gouvernement central la reprise de toutes les localités sous l’emprise du Rwanda et de ses supplétifs par les forces armées congolaises, afin que la vie reprenne son cours normal.

Les portes des boutiques, magasins, galeries, pharmacies et de nombreuses autres entreprises étaient fermées au centre-ville de Butembo, première grande ville commerciale de l’Est du pays.

Les opérateurs économiques ont agi ainsi en réponse à l’appel des groupes de jeunes à l’origine de cette initiative, qui visait à protester contre la progression des rebelles du M23 et leurs alliés, notamment les soldats rwandais, qui contrôlent désormais la ville de Goma.

Outre le secteur commercial, l’appel a été largement suivi dans les écoles maternelles, primaires et secondaires, ainsi que dans les universités.

Dans le domaine du transport urbain, l’appel a également eu un impact, notamment sur les transports en commun. La circulation des motos, bus, voitures et véhicules privés a été très faible dans les rues et avenues habituellement bondées.

Aucune manifestation de violence n’a été rapportée dans la ville, comme l’avaient promis les organisateurs de l’action, a constaté un reporter de journaldesnations.net, après avoir parcouru de nombreux lieux stratégiques.

Face à l’escalade des violences opposant les forces armées congolaises et les jeunes patriotes aux rebelles du M23 et du RDF, le trafic routier a été interrompu entre les villes de Butembo et Goma, via le prestigieux parc national des Virunga.

Depuis lors, passagers et agences de transport sont contraints d’emprunter la voie aérienne ou, à défaut, de contourner cette zone par l’Ouganda et le Rwanda pour rejoindre le chef-lieu du Nord-Kivu. Le coût du voyage sur ce trajet de plusieurs centaines de kilomètres est estimé à environ 160 dollars américains.

Djiress BALOKI/ Région des Grands Lacs

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