Après avoir été humiliés lors de leur meeting par la population de Beni ce mercredi 12 décembre, le candidat Félix Tshisekedi et son directeur de campagne Vital Kamerhe viennent d’annuler, à la dernière minute, leur déplacement à Butembo pour un autre meeting.
Les deux leaders ont tenu un meeting au rond-point du 30 Juin, à Beni. Leur activité qui a réuni des centaines de personnes a été perturbée par la population qui scandait en l’honneur du candidat commun de l’Opposition, Martin Fayulu. En réaction, Kamerhe a dénoncé des perturbations « motivées par l’argent« .
Vital Kamerhe a également accusé les membres de la coalition de Lamuka d’avoir mobilisé les miliciens Mai-Mai contre eux.
« D’après les renseignements militaires, nos amis qui sont supposés être de l’opposition ont posté des Mai-Mai le long de la route pour abattre Félix Tshisekedi et moi, puisqu’ils sont à la recherche d’un incident. Ils ne veulent pas qu’on arrive aux élections. Si Tshisekedi et Kamerhe arrivent à mourir ici à Beni, les gens vont se soulever à Kinshasa, au Kasaï, dans le grand Kivu et ça va être la fin de l’histoire. Les gens sont en train de se tromper de cible », a dénoncé Kamerhe.
Ils affirment avoir reçu des instructions des services de sécurité sur une possible attaque de leur cortège sur le tronçon Beni-Butembo, long de 52 km.
« Alors que nous étions déjà en route pour Butembo, la police nous a fortement déconseillé d’emprunter cette route là. Avec ce qui s’est passé pendant le meeting, vous risquez parce que les Mai-Mai se trouvent dans la même mêlée, ils risquent de vous attaquer. Les policiers en armes ont refusé de nous accompagner, ils ont dit qu’ils vont s’arrêter à la barrière (sortie de la ville), ils disent qu’au-delà, ils ne sont pas responsables. Quand des autochtones vous disent ça, il faut en tirer les conséquences », a expliqué Félix Tshisekedi à l’aéroport de Mavivi peu avant de quitter Beni.