Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a entamé ce mercredi une opération d’évacuation de plusieurs centaines de militaires, policiers et de certains de leurs proches, de Goma vers Kinshasa. Ces agents des forces gouvernementales congolaises étaient hébergés depuis plus de trois mois dans les installations de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), à la suite de la prise de la ville par les rebelles de l’Alliance du Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC-M23), soutenus par des troupes rwandaises.
L’évacuation, qui se déroulera sur plusieurs jours, est conduite par le CICR en tant qu’acteur neutre, à la demande conjointe du ministère congolais de la Défense nationale, de la MONUSCO et de l’AFC-M23.
Dans un communiqué publié le jour même, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont confirmé l’opération et salué le rôle de facilitateur joué par le CICR. Le communiqué souligne également « le travail accompli par les équipes de la MONUSCO pour la protection des membres des FARDC et de la PNC dans un contexte difficile et tendu, conformément à son mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies », a déclaré le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC.
Le CICR, de son côté, rappelle l’importance du respect du droit international humanitaire tout au long de cette opération sensible. « Aux termes de l’accord conclu, les acteurs concernés ont pris l’engagement d’assurer la sécurité des personnes faisant partie des convois et d’œuvrer à la réussite de l’opération. Le CICR s’est également assuré que toutes les personnes ont donné leur consentement éclairé pour être évacuées », a précisé l’organisation dans un communiqué.
Cette opération souligne la complexité de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, où les affrontements entre les forces loyalistes et les groupes armés se poursuivent malgré les appels à la désescalade.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu