Une attaque attribuée aux présumés miliciens maï-maï a coûté la vie à un écogarde, et deux autres grièvement blessés, tous commis à la conservation du Parc National des Virunga, apprend-t-on du directoire de l’ICCN, Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, basé à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu en l’Est de la République Démocratique du Congo.
La matinée de lundi 6 février 2023, des hommes armés ont ciblé leur position de Kabasha, dans le secteur centre du Parc. Le ranger tombé s’appelle Tulinabo Fataki Pascal. Les blessés poursuivent des soins médicaux dans une structure sanitaire de Goma, informe l’ICCN dans ce document.
Ces derniers mois, des attaques armées similaires ont visé les gardes de ce prestigieux patrimoine mondial de l’UNESCO, très riche en biodiversité d’Afrique, abritant plus d’un millier d’espèces de mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens ainsi qu’un tiers des gorilles de montagne menacés d’extinction dans le monde, écrit la même source.
« Ils font leur travail conformément à la loi et sollicite le concours des autorités tant militaires que civiles pour mettre fin à ce phénomène », plaide le directoire du Parc.
Tout en condamnant cet assaut qualifié de crime, le gestionnaire des Virunga se réserve le droit « de traduire les auteurs en justice afin qu’ils répondent de leurs acteurs », chute le communiqué.
Outre l’activisme des groupes armés locaux et étrangers dont le M23, mouvement du 23 mars, le Parc National des Virunga fait face également au braconnage, des activités illégales, ainsi que par des catastrophes naturelles imprévisibles.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/ journaldesnations.net