ONU-Kinshasa: l’heure est à la décrispation, Leila espère plus de collaboration avec les nouvelles autorités

Leila Zerrougui, chef de la monusco et Florence Marchal, porte-parole au cours de la conférence de presse extraordinaire à Kinshasa.Photo/JDN.

C’est un nouveau départ pour la mission des nations-unies pour la stabilisation du Congo-Monusco avec le nouveau régime en place à Kinshasa. On se rappelle que depuis un long moment, les relations de la Monusco avec le précédent régime de la RDCongo n’ont pas du tout été au beau fixe. Elles ont plutôt été tumultueuses. Le gouvernement avait refusé l’implication de l’Onu ainsi que celle de la communauté internationale dans l’organisation des élections.
Après un long moment de mutisme, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Leila Zerrougui Leila souligne a indiqué à la presse que quoi qu’il en soit, elle a eu un partenariat positif, malgré toutes les difficultés dans une période de tension incroyable avec le Président Kabila et son équipe.
« J’espère que j’aurai encore plus de collaboration avec les nouvelles autorités », a-t-elle indiqué. Du côté de la monusco, on estime que le pire a été évité. On souligne qu’il était important de prendre du recul pour calmer le jeu pendant cette période sensible où chaque mot pouvait créer une situation difficile à gérer. La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU a présenté mercredi 30 janvier ses civilités au président de la République investi le 24 janvier dernier.
Lors de cette première rencontre avec président Antoine Félix Tshisekedi, le chef de la MONUSCO lui a promis son soutien et a souligné que sa mission entend poursuivre son accompagnement dans le cadre des bons offices, l’autonomisation et la protection de la population. Elle a déclaré qu’il est important de s’assurer que les Congolais, quelles que soient leur position, leur posture, la légitimité de leur action, puissent le faire de façon paisible. Elle a plaidé en faveur des relations civilisées entre tous les partenaires. Après ses échanges avec le président de la République, Leila Zerrougui a indiqué à la presse que la MONUSCO est un partenaire des institutions de la République, partant, du Gouvernement congolais.
« Nous mettons à notre disposition nos capacités pour appuyer la RDC là où les nouvelles autorités décideront que ce sont leurs priorités afin que ce processus arrive à son terme », a- t- elle martelé. Il s’agit d’une nouvelle ère pour la Monusco qui souligne qu’elle poursuivra sa mission des bons offices entre toutes les parties prenantes.
C’est dans ce cadre qu’elle a également échangé avec le candidat de l’opposition à la présidentielle, Martin Fayulu à qui elle a demandé de mener une opposition plutôt constructive afin de jouer un rôle positif.
La visite de la délégation du conseil de sécurité qui séjourne dans le pays a également été au menu des entretiens avec le chef de l’état.
La délégation du Conseil de sécurité vient en consultation pour examiner le nouveau mandat de la mission onusienne en RDCongo dans le cadre d’un éventuel renouvellement en mars prochain. Une rencontre est prévue ce samedi 2 janvier avec les autorités congolaises après la tournée de la délégation du Conseil de sécurité à l’est du pays.

Christiane MUNOKI EKAMBO

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