Grâce à l’Union Européenne (UE), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations unies a dû fournir en 2021 une assistance en espèce très vitale aux Congolais qui mènent une vie vulnérable à l’est de la RDC.
La vulnérabilité alimentaire qui frappe la RDC est l’une des grandes crises alimentaires du monde.
Une lueur d’espoir est permise grâce à l’apport du service d’aide humanitaire et de protection civile de l’UE(ECHO).
A travers sa contribution d’un financement de 11 millions d’euros soit 12,4 millions de dollars qui représentent 25 milliards de francs Congolais, le Programme alimentaire mondial (PAM) a donné une bouffée d’oxygène à cette population en souffrance.
Avec cet appiu de l’ECHO, le PAM a fournit une assistance monétaire dans cinq provinces de la RDC (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika et Haut-Katanga) .
En avril dernier, le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO) et le PAM ont tiré la sonnette d’alarme. Selon les deux agences de l’ONU, le nombre de personnes touchées par une insécurité alimentaire aiguë élevée en RDC est estimé à 27,3 millions, soit une personne sur trois, dont près de sept millions de personnes aux prises avec des niveaux d’urgence de faim aiguë.
Ce constat, relève des nouvelles conclusions des experts tirées du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), qui a annonce que la situation risquerait de s’aggraver dans les mois à venir s’il n’y a pas renforcement accéléré de la réponse.
Aujourd’hui, l’intervention de l’Union européenne constitue un soulagement pour des Congolais comme Masika agricultrice ne sachant plus exercer son métier à cause de la Barbarie que traverse cette partie du pays. Et cette aide financière va lui permettre d’amenager une petite cuisine dans la maison qu’elle partage avec sa famille nombreuse.
« Nos moyens de subsistance ont été détruits par les attaques répétées », a déclaré Teodosia, cultivateur du haricot, manioc et du maïs. Cependant Teodosia ne récolte que les cultures les plus proches de son domicile, où il existe une relative sécurité. « Nous ne nous rendons plus dans nos champs de peur d’être massacrés par les groupes armés », a-t-il signalé.
Dans l’ensemble, le PAM prévoit d’assister près de 8,7 millions de personnes cette année, soit près de deux millions de plus qu’en 2020.
« Les conclusions de l’IPC sont une sonnette d’alarme et un appel collectif à l’action pour donner aux femmes Congolaises l’avenir qu’elles méritent », a déclaré Peter Musoko, directeur pays et représentant du PAM en RDC. « Des donateurs fidèles et généreux comme ECHO peuvent aider cette nation à améliorer la situation », a-t-il souligné.
En somme, le fonds de l’UE a également pour objectif de renforcer la coordination entre les agences humanitaires pour répondre à la crise de la faim en RDC.
Christelle LABU
