Pape François avec les représentants des œuvres caritatives: « on pleure lorsque l’on entend des histoires, comme celles que vous m’avez racontées »


Le Pape François a eu une journée marathon le mercredi 1er février. Après la célébration réussie de la grande messe à Ndolo, il a partagé la douleur des victimes des atrocités de la guerre à l’est de la RDC. Il s’est également entretenu longuement avec quelques représentants des œuvres caritatives évoluant dans le pays à la nonciature à Kinshasa. Des responsables de certains ont accompagné les malades auprès du Souverain pontife à la nonciature tels que le centee Telema, l’hôpital de la Rive qui s’occupe des lépreux, des centres pour les personnes affectées par le VIH SIDA….

Aux termes des entretiens du vécu quotidien de ces acteurs à côté des pauvres et nécessiteux qu’ils encadrent, le Pape François s’est dit touché : « je vous remercie pour ce que vous avez laissé dans mon cœur aujourd’hui. Oui, merci beaucoup parce que vous avez touché mon cœur. Vous êtes précieux ».


« On pleure lorsque l’on entend des histoires, comme celles que vous m’avez racontées, de personnes souffrantes condamnées par l’indifférence générale à une vie errante, qui les conduit à vivre dans la rue, les exposant aux risques de violences physiques et d’abus sexuels, et même à l’accusation de sorcellerie, alors qu’elles n’ont besoin que d’amour et de soins », a dit le Pape avec émotion.
Le Pape n’a pas caché sa tristesse.

Il s’est dit attristé d’entendre qu’au Congo, comme dans de nombreuses régions du monde, les enfants et les personnes âgées sont mis au rebut. « Plus que scandaleux cela porte préjudice à toute la société qui se construit, précisément, à partir de l’attention portée aux personnes âgées et aux enfants, aux racines et à l’avenir », a-t-il souligné.


Selon le pape, les personnes aisées, surtout si elles sont chrétiennes, sont appelées à partager ce qu’elles possèdent avec ceux qui manquent du nécessaire, d’autant plus s’ils appartiennent au même peuple. « Ce n’est pas une question de bonté, mais de justice. Ce n’est pas de la philanthropie, c’est de la foi », révèle le Saint-Père. Et de marteler : Car, comme le dit l’Ecriture :« la foi sans les œuvres est morte ».


En RDC, on compte environ 2.000 ong qui s’occupent des oeuvres caritatives..Depuis des décennies, l’église catholique s’est engagée dans le secours de la population en construisant des écoles et hôpitaux.


Christiane EKAMBO