Le plan Macron pour l’élimination des violences faites aux femmes en 2018

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À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes samedi 25 novembre dernier, le Président de la République française Emmanuel Macron est monté au créneau contre les auteurs de ces actes inciviques.
Dans son adresse devant le Premier ministre, les ministres, les parlementaires et les maires, le garant de la Nation française a proposé un plan de traque incontournable pour mettre fin à cette série des actes discriminatoires dans toute l’étendue du territoire national.
À l’en croire, ledit plan sera exécuté dès le début de l’année prochaine, 2018. « L’Etat, je l’ai dit, a une grande part de responsabilité, mais l’Etat ne résume pas la société et l’Etat ne fait pas à lui seul et tout seul la culture d’une société. C’est aussi pourquoi la puissance publique, dès aujourd’hui, interpelle solennellement les publicitaires, les médias, les industries du jeu, de la mode, des cosmétiques à engager une réflexion approfondie sur leur usage de la représentation et de la place des femmes. C’est par votre mobilisation à tous, membres de la société civile, entreprises, associations, professionnels, que nous remporterons ensemble ce combat culturel ; c’est parce que chacun dans ses choix quotidiens, dans ses expressions, dans ses engagements prendra en compte cette égalité, ce devoir de dignité que j’évoquais, que nous gagnerons la bataille culturelle. Car de ce changement culturel, vous êtes, vous qui êtes réunis ici, les premiers relais. Faites que d’autres démultiplient vos efforts et scellons un pacte de l’égalité entre hommes et femmes et donnons à la question des violences le poids qu’elle mérite au sein de ce pacte ; remportons cette bataille de l’éducation et de la culture partout où nous sommes, car il en va du sort de notre société tout entière », laisse entendre Macron lors de son discours.
Et de poursuivre: « Le deuxième combat, celui sur lequel l’Etat peut aussi beaucoup, c’est celui pour les victimes ; la plainte pénale est le dernier ressort, un pas difficile à franchir quand l’agresseur est un proche ou un membre de sa famille, un supérieur hiérarchique. Et la plainte, non seulement, expose celle qui n’ose aujourd’hui pas aller la déposer avec la crainte qu’elle détruirait le reste de la famille, les liens qu’elle a déjà, avec la peur aussi des représailles. Sur les 225.000 femmes victimes de violences en 2016, moins d’une sur cinq a déposé plainte ; plus de la moitié n’a fait aucune démarche auprès d’un professionnel ou d’une association. Nous avons des progrès à faire pour prendre en charge les victimes en dehors du cadre judiciaire, pour les aider à vaincre la peur, la honte qui les animent. C’est pourquoi nous mettrons en place un signalement en ligne pour les victimes de violences, harcèlements et discriminations ».
Puis: « En évitant à la victime de se déplacer, ce système permettra à la victime d’être orientée et accompagnée de chez elle dans ses démarches vers les commissariats ainsi que vers les associations qui peuvent lui venir en aide. Ce signalement sera mis en œuvre dès le début de l’année prochaine de manière complète et se fera sous forme de discussion interactive, instantanée pour permettre un échange personnalisé et adapté avec un policier formé, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. La mise en place de cette procédure de signalement en ligne fera l’objet d’un travail entre le ministère de la Justice et le ministère de l’Intérieur, conduira à la formation de professionnels, à l’organisation justement d’une plateforme intégrée et d’un travail avec l’ensemble des associations qui seront là aussi mobilisées sur ces plateformes pour pouvoir, au-delà de cette instruction et de ce dépôt de plainte possible, de ce signalement en ligne, agir, entourer, protéger ».
René KANZUKU

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