Rareté des moyens de transport ce lundi à Kinshasa malgré la mise en garde du Gouverneur

Ce lundi 20 janvier 2025, un mouvement de grève des transports en commun s’est fait sentir sur le terrain, paralysant la mobilité des Kinois et Kinoisiennes.

Dans plusieurs coins de la capitale, des centaines de fonctionnaires, de travailleurs et d’étudiants ne parviennent pas à se rendre à leurs lieux de service, faute de la rareté des moyens de transport pour les y emmener. Les quelques taxis aperçus ont, quant à eux, doublé voire triplé le prix de la course.

« Je suis ici au rond-point Ngaba, je devrais me rendre à l’Université de Kinshasa, nous avons une interrogation à 12 h, mais je ne sais pas comment faire, il n’y a pas de transports en commun. J’essaie de négocier avec le motard, mais c’est toujours difficile. Ce qu’il me demande pour cette course est exorbitant, cela m’étonne même. Je préfère y aller à pied. Je risque de perdre cette journée, c’est vraiment triste », s’est plaint un étudiant de l’Université de Kinshasa, sous couvert d’anonymat.

À l’origine de cette situation, le refus des chauffeurs d’appliquer la nouvelle grille tarifaire publiée par le gouvernement provincial. Ces transporteurs évoquent notamment la tracasserie de certains éléments de la police affectés à la circulation, ainsi que le mauvais état des routes, devenues impraticables. Cela les contraint à emprunter des chemins exiguës, augmentant ainsi la consommation de carburant. Ces conditions rendent difficile le respect des prix fixés par l’Hôtel de Ville, et ils n’aspirent qu’à un consensus dans l’intérêt de tous.

Toutefois, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Mbuba, avait présidé, dimanche 19 janvier 2025, une réunion avec les responsables des chauffeurs regroupés au sein de l’association des chauffeurs du Congo ( ACCO) et la police. Lors de cette rencontre, il avait appelé les chauffeurs à respecter la nouvelle grille tarifaire et à éviter toute manipulation.

La mise en garde du gouverneur à l’adresse des chauffeurs n’a pas été entendue.

Blaise BOZENGE

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