RDC : 10,3% des femmes utilisent la contraception moderne


Le cycle de pauvreté pousse souvent la jeune fille à la prostitution qui entraine dans la plupart des cas des maladies, des grossesses non désirées et décès maternels. A cela s’ajoute, le mariage forcé que subissent les filles dans certaines communautés. Parfois, sous le coup de l’ignorance, ces filles au sein d’une union forcée ne savent pas comment planifier leur grossesse.
Une question d’actualité qui devra poser des bases pour l’atteinte des objectifs majeurs lors de la Cinquième Conférence Internationale sur la Planification Familiale –CIPF- qui aura lieu du 12 au 15 novembre 2018 à Kigali au Rwanda. On note qu’en RDC, seulement 10,3% des femmes utilisent de méthodes de contraception modernes pour différer leur grossesse ou en éviter. Depuis 2012, on a enregistré 733 000 femmes de plus utilisant la planification familiale.
Sur la page du site « Filles, Pas Epouses », Bernadette Kindumba, animatrice communautaire pour l’association, Nouvelle Dynamique de la Jeunesse Féminine-NDJF- a déclaré : « Dans ma communauté, beaucoup de jeunes filles, parfois dès l’âge de 13 ans, se prostituent pour subvenir aux besoins de leur famille. Une fois enceintes, elles sont forcées de se marier et doivent abandonner leurs études».
Une triste réalité qui assombrit très souvent l’avenir de ces filles. En effet, il y a 4,4 millions jeunes filles en RDC âgées de 15 à 19 ans, chacune qui a ses propres rêves et ses propres espoirs pour Son avenir. Cependant, 30,8% des adolescents mariés (âgés de 15 à 19 ans) qui ne désirent pas tomber enceinte tout de suite n’utilisent pas de la contraception.
Selon les experts de la planification familiale, toute une génération des jeunes en RDC fait face à grand tournant et il est important de renverser la donne. Car, l’augmentation du nombre de grossesses non désirées chez les adolescentes jeunes adolescentes est une épine dans leur cursus. Selon certaines études, les projets des jeunes filles de poursuivre leurs études et leurs carrières pourraient dérailler si rien ne change.
D’après les résultats de l’enquête MICS 2010, 43% des filles entrent dans une union conjugale avant l’âge de 18 ans avec 12, 7% de décès maternels enregistrés. Il sied de souligner que « Fille et Pas Epouses » est un partenariat mondial d’organisations de la société civile déterminées à mettre fin au mariage des enfants et permettre aux filles de réaliser pleinement leur potentiel.
Christiane MUNOKI EKAMBO 

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