Le député national Jean-Baptiste Muhindo KASEKWA déplore ces derniers jours la flambée des massacres des civils dans la province de l’Ituri (RDC). En intervalle du 7 au 10 mai, au moins 74 civils ont perdu leur vie.
Il s’agit de « 57 dans la carrière des mines Camp Blanguette et 17 dans le site de déplacés de Lodda« , apprend-t-on ce mardi 10 mai de cet élu de Goma. A cela s’ajoute : « des Camions incendiés à Irumu dans la même province », lance Jean-Baptiste Kasekwa.
D’après les forces armées congolaise, les milices armées se disputent le contrôle des sites miniers dans cette partie du pays. Ce qui serait à la base de « ces tueries de trop ».
« Il y a une carrière de mine d’or qui est exploité artisanalement à 7 Km de Pluto, appelée Camp Blanquette. Deux groupes armés se disputent le contrôle de cette carrière », a déclaré lundi dernier le porte-parole de l’armée congolaise en Ituri, Lieutenant Jules Ngonngo à propos du carnage survenu à Camp Blanguette.
Les miliciens incriminés sont « de la CODEDO (Coopérative pour le Développement du Congo et Zaïre ». Malheureusement, ajoute cet officier militaire : « pendant leur sale besogne, certaines personnes se sont retrouvées entre deux feux et plusieurs ont perdu la vie ».
Des faits signalés malgré l’état de siège, ce régime d’exception instauré par le chef de l’Etat, voilà une année le 6 mai 2022 dans les provinces de l’Ituri et le Nord-Kivu. L’objectif était de mettre un terme aux atrocités des groupes armés locaux et étrangers notamment les combattants ougandais des forces démocratiques alliées (ADF).
Ces derniers sont responsables, d’après la société civile et l’armée congolaise, des dizaines de milliers de morts essentiellement dans la région de Beni (Nord-Kivu) et dans une partie de l’Ituri.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations