Quoique libre dans 48 heures tel qu’annoncé par le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, l’opposant congolais Eugène Diomi Ndongala reste loin d’être libre au vrai sens du mot. Après la prison centrale de Makala où il réside en ce moment, Diomi ne sera pas libre de ses mouvements.
Le ministre Thambwe Mwamba qui a livré cette information ce mardi 19 mars à travers les ondes de la radio Top Congo déclare qu’après sa libération, Diomi Ndongala ne devrait pas franchir les frontières de la ville province de Kinshasa, ni habiter à moins de 500 mètres d’une école de jeunes filles.
Ces mesures sont justifiées par le fait que Diomi est considéré par la justice congolaise comme un « délinquant sexuel », et non un prisonnier politique.
Selon l’esprit des ordonnances graciant les prisonniers politiques et d’opinion signées par le président de la République Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, cette grâce présidentielle ne concernait pas les cas de violences sexuelles et d’atteinte à la sûreté de l’État.
Ainsi, la question qui taraude l’esprit des congolais ici c’est que: Diomi est-il prisonnier politique? Si oui, il doit bénéficier de tous les avantages que ses pairs, Firmin Yangambi et Franck Diongo qui viennent récemment de quitter la même prison.
S’il est délinquant sexuel, comme le qualifie le ministre de la Justice, par respect des ordonnances du président, il doit normalement rester en prison pour purger sa peine. Juridiquement, il lui fallait l’amnistie plutôt que la grâce présidentielle. Félix Tshisekedi l’a-t-il fait exprès en le graciant ?
Au regard des conditions posées par le ministre de tutelle, si Diomi est libéré ce jeudi 21 mars, ce ne sera que de la prison à ciel fermé, à la prison à ciel ouvert. Affaire à suivre dans les prochaines lignes de Journal des Nations…
René KANZUKU