Face à une situation militaire tendue dans l’est de la République Démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a annoncé des mesures drastiques visant à renforcer les forces armées et à éradiquer la corruption qui mine leur efficacité. Dans une déclaration ferme, le chef de l’État a dénoncé des « actes de trahison inacceptables » au sein même de l’armée, promettant des sanctions exemplaires.
« J’ai donné des instructions fermes au gouvernement », a déclaré le président Tshisekedi, soulignant l’urgence de la situation et la nécessité d’une action immédiate. Parmi les mesures annoncées, la plus spectaculaire est sans doute le doublement de la solde des militaires, une mesure destinée à améliorer les conditions de vie des soldats et à renforcer leur moral. En outre, chaque soldat déployé sur le front recevra une prime spéciale de 500 dollars, une reconnaissance tangible de leur engagement et de leur sacrifice.
Mais au-delà des mesures financières, le président Tshisekedi a insisté sur la nécessité d’une réforme en profondeur de l’armée, une transformation qui touchera tous les aspects de son fonctionnement. L’objectif est clair : « mettre fin aux infiltrations ennemies, renforcer l’efficacité des unités sur le terrain et garantir une meilleure coordination entre les différents corps de l’armée ».
Cependant, les défis sont immenses, comme l’a reconnu le président lui-même. « Au sein de l’armée, nous avons aussi constaté des actes de trahison inacceptables », a-t-il déploré, révélant l’ampleur de la corruption qui gangrène l’institution militaire. Des officiers ont été accusés de détourner l’argent destiné aux troupes, privant les soldats de ravitaillement et de soutien essentiels. D’autres ont été accusés d’avoir abandonné des unités entières, les laissant sans ordres et sans protection face à l’ennemi. Pire encore, certains ont été accusés d’avoir accepté de l’argent de l’ennemi, affaiblissant ainsi la défense du pays de l’intérieur. Ces actes de trahison, qualifiés d’inacceptables » par le commandant suprême, ont suscité l’indignation et la colère au sein de la population.
La promesse de réformes et de sanctions est accueillie avec espoir par de nombreux Congolais, qui aspirent à une armée forte et intègre, capable de défendre le pays contre les menaces extérieures. La tâche s’annonce ardue, mais le président Tshisekedi semble déterminé à mener à bien cette mission.
Josué KALUBI