Lundi soir, à 18h45, la quiétude d’un penthouse situé au 19ᵉ étage de l’immeuble CTC à Kinshasa a été brutalement brisée. Harish Jagtani, l’un des hommes d’affaires les plus influents de la République Démocratique du Congo, a été interpellé lors d’une opération spectaculaire menée par le Conseil National de Cyberdéfense (CNC). Des véhicules blindés et des agents en tenue armée ont investi les lieux, sous les ordres d’une agence directement rattachée à la présidence de la République, dirigée par Jean-Claude Bukasa. Pourtant, les motifs de cette arrestation restent, à ce jour, entourés d’un épais mystère.
Harish Jagtani, magnat indien, est une figure bien connue en RDC. Cet entrepreneur a bâti un véritable empire économique qui englobe des entreprises de poids, telles que Modern Construction, l’hôtel Hilton Kinshasa, la compagnie aérienne Serv Air, ou encore le dépôt pharmaceutique HJ Pharma. À travers sa fondation HJ, il s’est également impliqué dans des initiatives sociales, renforçant son image d’entrepreneur engagé pour le développement du pays. Cet engagement lui a valu une certaine popularité, mais aussi une position d’influence considérable auprès des autorités.
Cependant, les circonstances de son arrestation suscitent l’indignation et la perplexité. Ses proches dénoncent une mise en scène qu’ils jugent « excessive et scandaleuse ». Ils rappellent son rôle actif dans le soutien aux initiatives de développement et son implication aux côtés du peuple congolais et des autorités. Un membre de son entourage assure : « Nous restons confiants. Harish sortira de cette situation sans la moindre charge. »
Malgré cette confiance affichée, l’absence de communication officielle autour de l’affaire alimente la controverse. À Kinshasa, l’arrestation du propriétaire de l’immeuble emblématique CTC soulève de nombreuses interrogations. En coulisses, des rumeurs circulent sur d’éventuelles raisons politiques et économiques derrière cette arrestation, mais aucune réponse claire ne vient dissiper le flou. Le silence des autorités ne fait qu’attiser la curiosité et l’inquiétude dans un pays où les affaires et la politique sont souvent entremêlées.
Certains observateurs estiment que l’affaire Jagtani pourrait devenir une nouvelle pièce du puzzle complexe des dynamiques de pouvoir en RDC, où des personnalités influentes, font face à des luttes d’influence et à des tensions croissantes. En attendant, la situation continue de perturber l’opinion publique, d’autant plus qu’aucune déclaration officielle n’a encore été faite pour expliquer les raisons exactes de l’intervention du CNC.
La gestion de ce dossier pourrait également avoir des répercussions sur la perception des investisseurs étrangers en RDC. À ce stade, l’affaire reste une énigme, et les regards sont tournés vers les autorités pour toute clarification à venir.
Josué KALUBI