Vendredi 14 janvier dernier, le gouvernement congolais a confirmé lors du conseil des ministres l’arrestation de Benjamin Kisokeranio, alias Kasereka Kilalo Jimmy. Ce dernier est présenté comme financier de la rébellion ougandaise, ADF, les forces démocratiques alliées auteurs des tueries des civils dans la région de Beni et dans une partie de l’Ituri.
De source officielle, Benjamin Kisokeranio avait été maîtrisé le 11 janvier à Uvira dans la province du Sud-Kivu, alors qu’il voulait traverser vers le Bujumbura, capitale du Burundi.
« Il était activement recherché depuis plus de cinq ans », lit-on dans le compte-rendu de la trente-sixième réunion du conseil des ministres.
Dans le même document, les autorités congolaises déclarent : « Son arrestation est une preuve de l’efficacité des actions engagées par le Président de la République notamment l’instauration de l’état de siège dans cette partie du pays et le lancement des opérations conjointes avec l’UPDF ».
L’UPDF, Forces de Défense du Peuple Ougandais mènent depuis fin novembre des opérations conjointes avec des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les rebelles ougandais des forces démocratiques alliées.
Après plus d’un mois d’offensive, le porte-parole de l’armée congolaise dans la région de Beni parle de plusieurs bastions des assaillants conquis dans la chefferie de Watalinga et dans le secteur de Ruwenzori situé en territoire de Beni, une zone qui ne cesse d’enregistrer des atrocités des combattants de l’ADF.
Des dizaines de civils ont été tués dans cette zone en l’intervalle de trois semaines aux côtés des véhicules brulés et des biens pillés.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations