Depuis le 14 mars 2025, Me Médard Palankoy, avocat inscrit au barreau de Kinshasa/Gombe sous le numéro 382, est détenu sans procès ni accès à sa famille, ses avocats ou un médecin. La Chaire congolaise des droits de l’homme (CCDH) dénonce une détention « arbitraire et illégale » et appelle à sa libération immédiate et sans conditions. Selon la CCDH, cette arrestation viole les droits fondamentaux garantis par la Constitution, notamment le droit à un procès équitable et le respect des procédures judiciaires en vigueur.
Me Médard Palankoy, aurait été interpellé dans son cabinet par des hommes non identifiés et serait actuellement détenu au siège du Conseil national de la cyberdéfense (CNC), une structure rattachée à la Présidence de la République.
Les avocats de Me Palankoy ont saisi le Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, demandant la communication du dossier et la désignation d’un magistrat pour son traitement, conformément à la loi. Ils soulignent que leur client est privé de toute visite et que les charges retenues contre lui ne sont pas connues.
La CCDH rappelle que, conformément à l’Ordonnance-loi n° 79/028 du 28 septembre 1979 sur le barreau, seuls les Procureurs généraux près les Cours d’appel sont habilités à procéder à l’arrestation et aux poursuites d’avocats. Elle s’interroge sur la compétence du CNC à mener de telles actions sans l’intervention du Procureur compétent.
Une campagne intitulée « Freedom for Palankoy Médard » a été lancée en avril pour sensibiliser l’opinion publique et exiger la libération de l’avocat. La CCDH demande également la restitution de ses biens personnels et la fin des actes d’intimidation visant sa famille et son cabinet.
La Rédaction/journaldesnations.net
