Le Bureau de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), antenne des Babila-Babombi, tire la sonnette d’alarme : l’insécurité croissante dans le groupement de Bakaeuku, chefferie des Babila-Babombi, perturbe gravement le secteur de l’éducation, privant des centaines d’enfants de classe depuis près de neuf mois.
Selon Grâce Kakine, secrétaire de cette antenne de la CRDH, les incursions fréquentes et les embuscades des rebelles de la Force de Défense Démocratique Alliée (ADF) ont entraîné la fermeture des écoles dès octobre 2024.
« Presque neuf mois après le début de l’année scolaire, Bakaeuku reste sans éducation, victime du passage des rebelles ougandais des ADF », a-t-il déclaré ce samedi 14 juin 2025.
Dans la province de l’Ituri, c’est la chefferie des Babila‑Babombi qui est particulièrement touchée par l’activisme de ces groupes armés, responsables de violence, de pillages et d’adoption de positions dans plusieurs villages voisins.
Cette interruption de neuf mois équivaut à ce que 90 % des élèves aient perdu une année scolaire, sans accès à de nouveaux apprentissages.
La CRDH appelle les forces de sécurité (FARDC) et leurs alliés à intensifier la traque des groupes armés, qu’ils soient locaux ou étrangers, présents dans cette zone du territoire de Mambasa.
Olivier OKANDE MAYO/Ituri