Après les Kényans, et les burundais, à son tour, le gouvernement ougandais a déployé ses militaires en République Démocratique du Congo pour compléter la force régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) face au M23. La première vague est composée d’au moins 1 000 hommes sur un total de 2 000 attendus, selon le commandant kényan de la force de l’EAC, le général Jeff Nyagah.
Dans sa communication, l’armée ougandaise est bien claire à propos de sa mission sur le sol congolais, notamment dans les grandes cités contrôlées par les rebelles du M23 parrainés par les troupes rwandaises, selon Kinshasa.
« L’EACRF ne va pas attaquer les belligérants là-bas mais elle va être témoin et assurer la mise en œuvre des décisions qui ont été prises entre les réunions des chefs d’État », a fait savoir le Lieutenant-général Kayanga Muhanga, commandant de la force terrestre de l’UPDF.
A travers un tweet vendredi 31 mars, l’armée ougandaise a, à cet effet, confirmé la traversée de ses troupes et ses matériels au poste frontalier de Bunagana entre l’Ouganda et la RDC. « C’est pour se déployer à Bunagana, Kiwanja, et Mabenga », des vastes espaces passés sous l’administration du M23, depuis l’an passé.
Outre le cessez-le-feu sur les lignes de combat, la date butoir prévue pour le retrait des rebelles de leurs positions actuelles était fixée au 30 mars, selon les différentes résolutions des chefs d’état de la sous-région lors du sommet de Luanda. A ce jour, rien n’est respecté sur le terrain.
Des affrontements ont été à nouveau signalés, jeudi dernier, entre les forces armées congolaises et le M23 dans le territoire de Masisi. Là, les rebelles se sont livrés au pillage d’une structure de santé à Mweso, selon les acteurs de la société civile.
Actuellement, les soldats sont cantonnés au Nord de Goma, les burundais à l’Ouest. Les convois sud-soudanais sont également attendues dans le cadre de la même force régionale de l’EAC, une communauté économique régionale initialement fondée en 1967, dissoute dix ans plus tard puis véritablement recréée en 2001. Elle est constituée de 7 pays membres : le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda, la RDC et le Sud-Soudan.
En effet, les objectifs fixés à l’EAC par son traité fondateur en novembre 2000 lient étroitement intégration institutionnelle, développement économique et social et renforcement de la sécurité au sein de la zone.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net