Les femmes de la ville de Beni ont manifesté pour déplorer la recrudescence de l’insécurité à Beni ville et territoire. Cette action citoyenne a eu lieu ce jeudi 26 avril à Beni. Elle s’inscrit dans le cadre d’appliquer les décisions prises par la société civile suite à l’insécurité lundi dernier.
Ces femmes issues de différentes associations féminines ont fait un sit-in à l’hôtel de ville de Beni. Certaines d’entre-elles étaient porteuses des calicots avec inscription «amani kwetu Beni» pour vouloir dire [Ndlr: paix chez nous à Beni] alors que d’autres fondraient en larme.
<<Si les femmes sont à la Mairie, c’est parce qu’elles sont touchées par des tueries des civils. Imaginez, pour le moment, quand une femme se dirige au champ, elle court plusieurs risques notamment le viol, le meutre et l’enlevement. Dans le cas où la femme échappe, c’est son mari, soit son enfant qui sont tués. C’est pourquoi nous voulons rencontrer les autorités, afin qu’elles nous disent le pourquoi de cette insécurité à Beni>>, s’est exprimée ainsi une des manifestantes.
Plusieurs habitants ont déjà abandonné leur champs à la base de l’insécurité grandissante dans la région de Beni,a-t-elle ajouté tout en déplorant les attaques des rebelles ADF aux commerçants qui tentaient de ravitailler la ville et environs à des vivres et non vivres.
Les autorités urbaines de Beni ont promis à leurs hôtes d’échanger avec les associations féminines samedi 28 avril prochain, sauf changement. C’est une troisième manifestation depuis le début de la semaine. Ce jeudi les activités socio-économiques ont repris après trois journées de <<ville de morte>>, décretées par les forces vives de la société civile pour sollidariser avec les victimes des massacres et des incendies des véhicules des opérateurs économiques de la place par des rebelles ADF.
Par Djiress BALOKI(depuis Butembo)