La Commission d’intégrité et médiation électorales -CIME- reste dans sa logique de chantre, mieux, d’actrice de paix. Le 8 mai 2019, dans une allocution faite à la faveur d’un culte d’action de grâce à Dieu, organisé par l’Union des Eglises indépendantes au Congo -UEIC-, pour la paix constatée après les élections de décembre 2018, le Coordonnateur de la CIME, Imam Moussa Rachid, a lancé un message fort à l’endroit des leaders politiques et religieux.
«La RD-Congo ne peut être bâtie sur la haine et la vengeance. Elle ne peut non plus s’édifier dans la méfiance et la suspicion. Il est impérieux que tous les responsables politiques et religieux semploient à rendre effective la réconciliation nationale pour une paix véritable dans la justice et la vérité», a déclaré ce religieux musulman dont la simple présence dans un culte chrétien a été un témoignage éloquent de la cohésion entre les Confessions religieuses, sinon entre la majorité dentre elles.
Belle illustration du Psaume 133: «Voici, oh! Qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble». En plus, l’objet de cette unité répond parfaitement à une autre parole divine: «Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publient la paix!…», dit le livre dEsaïe 52:7. Rien que ça. Et l’action des Chefs des confessions religieuses depuis cinq ans déjà le prouve.
Qu’à cela ne tienne! La CIME a encore à faire, beaucoup à faire dans ce contexte postélectoral auréolé dune alternance pacifique. Paix, du reste quil faut consolider, notamment en amenant de plus en plus des RD-Congolais, leaders politiques et religieux, notables et citoyens lambda, hommes et femmes, jeunes et vieux, à cultiver la vertu de la tolérance. Ce qui imposerait que l’on s’accepte, malgré les différences, que l’on préfère des débats d’idées aux débats mesquins qui opposent des individus ou des groupes d’individus à cause des intérêts égoïstes et temporels, qui ne feront nullement avancer la RD-Congo. Comme dirait l’autre, «nous avons une alternance à la tête du pays, reste maintenant à la capitaliser afin d’aller vers le développement».
Pour Ie coordonnateur de la CIME, Imam Moussa, l’élite RD-congolaise à un rôle important, une grande responsabilité pour un meilleur devenir de la RD-Congo. «Nous recommandons ardemment à notre élite de travailler pour l’unité nationale, la cohésion nationale et la réconciliation de toutes nos communautés sociologiques», a-t-il insisté.
À la CIME, les Chefs des Confessions religieuses ont un crédo: «la paix est l’affaire de tous, sans la Paix les élections ne seront qu’un leurre». Imam Moussa, qui a souligné que la RD-Congo est dans une nouvelle ère démocratique, a martelé sur cette idée en rappelant à l’assistance présente et à tous les RD-Congolais, à travers les médias invités, que la paix est capitale pour la survie de la nation. «C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de préserver un climat de Paix après les élections pour garantir l’unité et permettre le développement du pays», a-t-il expliqué.
Ce culte d’action de grâce a été officié par Monseigneur Prima de l’UEIC, Simon Nzinga Maluka. Il a, dans sa prière, béni le Président sorti, Joseph Kabila Kabange, pour avoir organisé ces élections qui ont porté un opposant à la tête du pays. Mais aussi, l’Evêque Prima de l’UEIC a promis son soutien et celui des Confessions religieuses, membres de la CIME, au Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour l’émergence d’une RD-Congo plus forte.
Hugo Robert MABIALA