Le ministre de la Santé, Hygiène et Prévention, Roger Kamba, a animé, ce lundi 14 juillet 2025 à Kinshasa, un briefing de presse conjoint avec son collègue de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya. L’échange a porté sur les mesures de riposte mises en place par le gouvernement congolais pour contrer le retour brutal du choléra en République Démocratique du Congo.
« À ce jour, nous comptons 2 085 cas de choléra pour cette semaine. Je rappelle que la position géographique de notre pays et son environnement l’exposent à de nombreuses épidémies. Nous gérons actuellement une zoonose appelée Mpox, et faisons face à une résurgence du choléra », a déclaré le ministre Roger Kamba.
Dès l’apparition des premiers cas, le personnel médical a été rapidement déployé sur le terrain. Quatre centres de traitement choléra, équipés de kits médicaux et de médicaments, sont déjà opérationnels. Huit autres sont en cours de construction afin de renforcer le dispositif sanitaire national.
Le choléra se manifeste par une diarrhée aiguë, des vomissements et une déshydratation rapide. Pour freiner la propagation, le ministre Kamba a exhorté la population à se rendre immédiatement dans un centre de santé au moindre symptôme, et à respecter les mesures préventives : lavage régulier des mains avec de l’eau propre et du savon, consommation d’aliments et d’eau potable, entre autres.
Il a également assuré que le gouvernement renforcerait la surveillance épidémiologique, la distribution d’eau potable, la chloration des puits, ainsi que l’approvisionnement des centres de santé en sérums de réhydratation et en antibiotiques.
De son côté, le ministre Patrick Muyaya a annoncé une vaste campagne de communication pour sensibiliser la population : « Des spots publicitaires seront diffusés à travers le pays afin d’informer et de sensibiliser chaque citoyen », a-t-il promis.
Selon les données actualisées du ministère de la Santé, le choléra touche actuellement 14 des 25 provinces que compte le pays. À la 27ᵉ semaine de l’année, 2 085 cas ont été enregistrés. Le taux de létalité reste toutefois faible, à 3 %, ce qui, selon les autorités, témoigne de l’efficacité de la stratégie de riposte mise en œuvre.
Blaise BOZENGE
