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Âgé de 18 ans, le jeune homme avait été tué dimanche dernier à Mbandaka par un policier en marge de la marche organisée par le Comité laïc de coordination (CLC), un collectif d’intellectuels proches de l’Église catholique.
« Les autorités provinciales ont refusé de nous remettre le corps pour la messe et pour un enterrement digne », a déclaré à l’AFP le père du défunt, Adrien Bolokoloko. « Impossible d’observer le deuil comme le veut la coutume », a-t-il regretté.
Alors que l’archevêque de Mbandaka, Mgr Fridolin Ambongo, attendait à l’église pour une messe des obsèques, « les autorités ont refusé de remettre le corps » et le fidèle a été enterré sans une cérémonie: « c’est de la dictature », a estimé l’abbé Félicien Bakulu, curé de la paroisse Martyrs de l’Ouganda fréquentée par le défunt.
Les autorités ont pris cette décision par crainte d’un « soulèvement de la population en colère qui voulait récupérer le corps », a déclaré le porte-parole du gouvernement provincial Rossy Bolekwa, interrogé par l’AFP.
« Je m’insurge contre cette pratique » et « je déplore ce comportement indigne d’un gouvernement contre un mort et sa famille », a réagi auprès de l’AFP le député d’opposition Nicolas Isofale.
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Lundi, le policier auteur de la bavure a été condamné à la prison à perpétuité par un tribunal militaire à l’issue d’un procès express.
Des fidèles avaient tenté dimanche de défiler une nouvelle fois à la sortie de la messe contre le maintien au pouvoir de M. Kabila dont le mandat a expiré depuis fin décembre 2016 mais ils se sont heurtés aux forces de l’ordre.
Deux personnes au moins ont été tuées et plusieurs autres blessés dans le pays.
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Les manifestants demandent au chef de l’État de déclarer publiquement qu’il ne se représentera pas à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
Avec AFP