RDC: menaces et intimidations à l’endroit des agents de santé freinent la lutte contre Ebola à l’Est du pays, d’après l’OMS

 
À en croire le dernier rapport d’évaluation de l’Organisation mondiale de la Santé -OMS- rendu public le samedi 25 mai dernier, bien qu’aucun incident majeur d’insécurité ne se soit produit, les équipes de lutte contre les épidémies, les agents de santé locaux et les membres de la communauté qui coopèrent aux efforts de riposte sont de plus en plus menacés par les groupes armés présents dans les zones sensibles comme Katwa et Butembo.
Selon cette agence onusienne, menaces directes croissantes de groupes armés à l’encontre des équipes d’intervention continuent d’être signalées dans d’autres zones touchées par le virus Ebola, en particulier à Lubero, Masereka, Mabalako, Kalunguta et Vuhovi, ce qui a empêché certains agents de santé de mettre un équipement de protection individuelle ou d’effectuer des mesures de prévention et de contrôle des infections, par peur de la violence qui leur est infligée ou des établissements de santé où ils opèrent.
Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 1.877, dont 1.789 confirmés et 88 probables. Au total, il y a eu 1.248 décès (1.160 confirmés et 88 probables) et 490 personnes guéries, selon le dernier décompte du Ministère de la santé de la RDC daté du 23 mai 2019.
Le nombre de travailleurs de la santé touchés est passé à 105 (6% du total des cas). Selon l’OMS, plus de la moitié des cas (1051) étaient des femmes et 30% (545) étaient des enfants âgés de moins de 18 ans.
C’est dans ce contexte que les organismes humanitaires ont mis en garde sur les risques de propagation, en raison notamment des « taux élevés de mouvements de population se produisant depuis des zones touchées par le virus vers d’autres régions de la RDC et à travers des frontières poreuses avec les pays voisins au cours de périodes d’insécurité accrue ».

René KANZUKU

Laisser un commentaire