RDC : Monusco et UPDF, deux forces à ne pas minimiser dans la traque de l’ADF dans la région de Beni (armée congolaise)

Les forces armées congolaises se réjouissent de l’apport de la force militaire onusienne (FIB) et des soldats ougandais (UPDF) dans la traque de l’ADF, une rébellion ougandaise opérant en grande partie dans la région de Beni, de la Province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.

C’est ce qu’a déclaré, dans un point de presse animé samedi 10 juin 2023 dans la ville de Beni (Nord-Kivu), le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, Capitaine Antony Mwalushayi. Devant des journalistes, l’officier militaire a expliqué l’appui de ces deux partenaires militaires dans le cadre de la pacification de la région, où l’ADF a massacré des milliers de personnes, pillé et incendié d’importants capitaux des opérateurs économiques sur différentes routes.

Les casques bleus également au front contre l’ADF ?

La réponse est oui, du côté de l’armée congolaise. Mais, dans la région, les populations civiles sont hostiles aux troupes onusiennes. Elles les accusent de passivité et de complicité avec l’ADF considéré comme le plus grand massacreur notamment à Beni, leur principal bastion, après avoir chassé de leur pays d’origine.

Sur le terrain des opérations, les forces armées congolaises témoignent avoir conquis des campements des terroristes grâce à l’appui de son partenaire, la Monusco.

« Les troupes de la Monusco engagées aux côtés de nous, elles nous ont beaucoup aidé à l’Ouest de la RN4 précisément à Makusa et Makumo », a affirmé le porte-parole local des FARDC, Capitaine Antony Mwalushayi. Dans les deux villages, a ajouté l’officier militaire : « Nous avons travaillé avec les contingents kényans pendant une semaine, et nous avions réussi à récupérer le bastion de Makusa », en indiquant que le service de déminage (UNMAS) les appuie dans le démâtement et la destruction des engins explosifs piégés par l’ADF.

L’UPDF, un autre partenaire important pour la paix dans la région de Beni ?

Pour l’UPDF, l’armée nationale de l’Ouganda, » son apport n’est plus à commenter », estime Capitaine Mwalushayi. Ses troupes sont présentes dans la région de Beni depuis novembre 2021, après la signature d’un accord de coopération militaire entre les deux pays voisins en vue de traquer conjointement l’ADF accusé également, il y a près de deux ans, dans des attentats à Kampala, capitale de l’Ouganda.

Actuellement, ces soldats en opérations conjointes avec les forces congolaises mènent des offensives dans le secteur de Ruwenzori, zone frontalière avec l’Ouganda, où d’ailleurs la rébellion se serait concentrée.

« On ne minimise personne, c’est un apport considérable. L’UPDF nous a beaucoup aidé dans le renforcement du feu contre l’ennemi sur terrain, surtout dans le Ruwenzori, et aussi dans le Watalinga, parce que c’est là où nous avons commencé. Nous avons passé un bon moment avec eux dans la brousse, et puis récupéré le bastion de l’ADF de Kambi ya Juwa 1 et 2 », a martelé le porte-parole du secteur opérationnel dans le Grand Nord, qui parle d’un travail impeccable entre les deux forces.

Depuis l’instauration de l’état de siège, aumoins « 907 terroristes ont été neutralisés, corps vus, 702 autres de leurs collaborateurs arrêtés, 203 condamnés par la justice militaire, puis transférés dans des prisons de haute sécurité », a fait savoir M. Antony. L’état de siège est une mesure sécuritaire instaurée depuis juin 2021 par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi sur l’ensemble du Nord-Kivu et de l’ITURI, en vue de mettre un terme aux violences armées et des conflits dans les deux provinces.

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net