RDC : la Monusco crie justice en faveur de plus de 45 civils tués dans un site des déplacés de guerre en Ituri

En République démocratique du Congo (RDC), la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Mme Bintou Keita exige des enquêtes afin de traduire en justice les auteurs des tueries de masse de plus de 45 personnes, aux côtés d’une dizaine de blessés dans la province de l’Ituri.

L’attaque qualifiée « d’ignoble » par la Monusco a visé dans la nuit du 11 au 12 juin 2023 le site de personnes déplacées de Lala, à 75 Kilomètres de Bunia, dans le territoire de Djugu.

Dans la zone, ce carnage est attribué aux miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), pourtant le groupe armé s’était engagé, en date du 1ier juin dernier, rappelle la Monusco, dans le cadre du Protocole d’Accord du Dialogue d’Aru visant la cessation des violences dans la région, puis à rejoindre, sans tergiversations, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS) mis en place par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.

Dans un communiqué de presse consulté par journaldesnations.net, la cheffe de la mission onusienne considère l’incident sécuritaire comme « une violation grave du droit international humanitaire », d’où ce rappel « les attaques délibérées contre les populations civiles peuvent constituer des crimes de guerre. »

Conformément à son mandat, la Mission onusienne ne ménagera aucun effort pour faire cesser ces attaques et lutter contre l’impunité, lit-on dans le même document. La Monusco réaffirme alors son engagement aux côtés des forces de défense et de sécurité congolaises. Objectif : « renforcer les patrouilles conjointes afin de protéger les populations civiles et les sites de déplacés dans la province de l’Ituri. »

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/ journaldesnations.net