RDC: période préélectorale, le CSAC appelle les médias au respect du pluralisme

 
C’est ce mardi 18 septembre 2018 à la Maison des élections, au 2ème niveau de l’immeuble Kin-Mazière à Kinshasa, que le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC- a organisé une journée de réflexion avec les professionnels des médias, sous le thème « pluralisme de l’information politique dans l’audiovisuel en période ordinaire et électorale ».
À en croire Christophe Tito Ndombi, président de cette institution d’appui à la démocratie en RD-Congo, les tentatives des forces politiques et sociales engagées dans la compétition de manipuler les médias et de contrôler l’information se multiplient. Les scrutins de 2006 et 2011 ont montré, si besoin en était encore, la nécessité d’un encadrement ajusté des médias en période électorale.
Pendant son speech d’ouverture, Tito a estimé qu’examiner la question du pluralisme politique dans l’audiovisuel en matérialisant le principe d’accès équitable de tous les courants de pensée et d’opinion aux médias publics reste nécessaire, tout en le justifiant que celà peut accroître la crédibilité de ces médias auprès de l’opinion, vivifier le débat politique, faciliter la formation de l’électorat et ainsi contribuer à réduire l’impact négatif des rumeurs et desinformations distillées dans certains support alternatifs.

Au cours de cet atelier, le haut conseiller Banza Tiefolo, président de la Commission technique du CSAC a, à son tour, abordé le sous thème lié au comportement des médias audiovisuels dans l’attribution des temps d’antenne, tout en les interpellant: « à quelques mois du début des élections, le cri d’alerte que lance le CSAC aux différents responsables des rédactions est de voir l’ensemble des médias congolais s’impliquer dans le respect du principe du pluralisme pour que le processus électoral se déroule de façon apaisée ».
Des son côté, Chantal Kanyimbo a, juste à la fin de ces assises, renchérit : »les médias doivent assumer leur responsabilité, on est dans un contexte démocratique ou pluraliste. Et donc, les médias doivent faire un effort de pouvoir accorder des espaces à l’expression pluraliste de l’opinion. On est plus dans le Parti-État, où il n’y avait qu’une pensée unique. Maintenant, on est dans un contexte où il y a plusieurs courants de pensée et de l’opinion. Donc, ce qu’on attend des médias, c’est de fournir cet effort, pour pouvoir s’exprimer tous les courants d’opinion et de pensée dans notre pays, dans ce contexte démocratique. Si le journaliste fait son travail de manière professionnelle, c’est en ce moment-là que nous allons faire jouer le mécanisme nécessaire pour assurer sa protection ».
René KANZUKU

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