Dans l’objectif de vaincre le virus à Ébola qui ronge la province de l’Équateur, le ministère de la Santé publique s’est vu dans l’obligation d’impliquer les professionnels des médias. Il s’agit d’une implication multisectorielle et multidisciplinaire qui permettra de coordonner les interventions sur le terrain pour arrêter sa propagation.
C’est dans ce cadre que le Programme de la communication et de la promotion de la santé du ministère de la Santé publique a organisé, avec l’appui de l’UNICEF, un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur la question de la maladie à virus Ébola.
Cette activité a eu lieu vendredi 18 mai en la salle de conférence du lycée Shaumba, dans la commune de la Gombe à Kinshasa. L’information joue un rôle incontournable dans la lutte contre la maladie à virus Ébola pour mettre fin aux rumeurs, à la confusion et aux comportements à risque.
«Nous voulons mettre en place un réseau des journalistes spécialisés en question de santé, plus exactement pour Ébola. Ce réseau de journalistes devra donc donner la vraie information à la population pour éviter la propagation de la maladie. Nous aurons à faire des émissions, des spots, des dossiers sur Ébola… », a expliqué Raoul Kamanda, directeur du Programme national de la communication et de la promotion de la santé.
Au cours de cet atelier, les journalistes ont bénéficié de certaines notions sur Ébola et quelques concepts en épidémiologie pouvant leur permettre, non seulement de bien informer la population, mais aussi de s’approprier la lutte contre cette maladie, en donnant un message clair et concis permettant aux communautés d’être à l’abri.
D’après le vice-président de la commission de lutte contre les urgences et catastrophes pour la province du Kwilu, le Dr. Anicet Kipasa, la maladie à virus Ebola est grave, mais il est possible de la prévenir. Il existe un vaccin efficace qui a fait ses preuves en Guinée et en Sierra Léone. Ce vaccin sera aussi administré en RD-Congo, là où s’est déclarée l’épidémie. La vaccination sera ciblée et concernera les personnes suspectes, les contacts des contacts et les prestataires des soins à partir de 6 ans d’âge. Ce vaccin venu de Genève exclut les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans.
D’autres moyens de préventives consistent notamment à laver les mains, éviter les contacts directs non protégés avec le malade, cadavre d’Ébola ou leurs effets ; ne pas consommer un gibier mort sans cause, faire preuve de prudence face à un convalescent de cette maladie, ne pas laver les mains dans une même bassine d’eau commune, avant et après le repas…
Les signes de la maladie sont variés tels que la fièvre, la fatigue intense, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, des diarrhées.
Au vu de ces signes, il est conseillé d’amener le malade dans un centre de santé pour une bonne prise en charge médicale.
Par ailleurs, ces professionnels de la santé ont également renseigné que le virus à Ébola se transmet par le sperme. Donc, la personne traitée et guérie d’Ébola devra attendre 3 mois avant de reprendre l’activité sexuelle, sinon son partenaire sera atteint. Cette épidémie se transmet aussi par l’allaitement maternel.
Ils ont aussi appelé la population à ne pas céder à la panique, tout en leur assurant que des mesures nécessaires sont prises pour faire face à toute éventualité.
Par René KANZUKU