Une table ronde est annoncée d’ici novembre 2022 en vue de maintenir, lever soit requalifier l’état de siège, une mesure sécuritaire instaurée depuis juin 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
C’est l’une des décisions arrêtées au cours des échanges mercredi 12 octobre à Kinshasa entre le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi et une délégation du caucus des Parlementaires de ces deux provinces élargis aux Présidents des commissions défense et sécurité de l’Assemblée nationale et du Sénat ainsi qu’aux autorités civiles et militaires concernées par ce dossier.
Ce régime d’exception avait été placé dans l’objectif de mettre un terme aux atrocités des groupes armés locaux et étrangers. Mais, plus d’une année durant, les massacres, pillages et incendies des biens des civils se poursuivent dans plusieurs entités. Des incidents imputés aux rebelles ougandais de l’Allied Democratic Forces (ADF) d’une part, et d’une autre aux milices locales essentiellement dans la région de Beni-Ituri. C’est cette persistance d’incidents sécuritaires qui alimente des tensions pour exiger le retour de l’administration civile.
« Les députés ont demandé la levée de l’état de siège, la libération de Bunagana d’entre les mains des ennemis, accentuer les opérations contre les Adf/Nalu à Beni, Mambasa et Irumu, appeler à cultiver l’amour de la paix et le vivre ensemble, la situation de Codeco, Chini ya kilima et Zaïre, et des groupes armés qui sèment terreur et désolation (conflit inter communautaire) », explique Rémy Mukweso, élu de la ville de Butembo, Nord-Kivu.Mercredi sur les antennes de la RFI, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu a toutefois vanté le bilan de l’état de siège par la maximisation des recettes.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net