Le domaine de la normalisation en République Démocratique du Congo connaît une avancée majeure avec l’adoption de trois nouvelles normes nationales portant sur les cultures biofortifiées. Ces normes, issues de projets soutenus par HarvestPlus avec l’appui financier de la Banque mondiale, ont été entérinées lors d’une session extraordinaire du Comité National de Normalisation (CNN) tenue le vendredi 11 avril 2025 à Kinshasa.
Les projets validés concernent : Le maïs et le riz enrichis en zinc ; le haricot enrichi en fer et zinc ; et le maïs, le manioc et la patate douce enrichis en provitamine A (caroténoïdes).
Initialement élaborées selon des standards internationaux, ces normes ont été adoptées à l’identique comme normes nationales congolaises, grâce à un processus rigoureux mené par la Commission Technique, composée d’experts venus des secteurs de la nutrition, de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
Une avancée pour la santé publique
Au terme des délibérations, six membres sur sept du Comité National de Normalisation ont voté pour, un seul s’étant abstenu, validant ainsi l’adoption des trois normes.
Le Secrétaire général à l’Industrie, Jean-Parfait Ntabala Murhandikire, président du CNN, a salué la contribution de HarvestPlus dans le cadre du Programme Multisectoriel de Nutrition et de Santé (PMNS), avec le financement la Banque mondiale. Il a également exprimé sa reconnaissance envers le ministre de l’Industrie, Louis Watum Kabamba, pour avoir permis la tenue de cette session dans des conditions optimales.
« Grâce à ces normes, nos populations auront accès à des aliments de base enrichis en nutriments essentiels, ce qui contribuera à la croissance, à la santé et à la lutte contre la malnutrition », a souligné Jean-Parfait Ntabala.
Selon Jeannot Chabo Sungura, président de la Commission Technique et chef de division au Centre de documentation et de formation sur les normes (OCC), cette adoption est stratégique pour la santé publique : « La biofortification consiste à augmenter la densité nutritionnelle des cultures. Ces nouvelles normes permettront d’encadrer techniquement la production et la commercialisation de ces produits sur le marché congolais. »
De son côté, Mpanga Mbuya Gauthier, secrétaire exécutif du Comité électrotechnique national, a souligné que ces normes répondent à un véritable besoin de santé publique, et permettront à la RDC de développer et valoriser des cultures locales enrichies.
Michel Konandge, directeur de la normalisation au secrétariat général à l’Industrie et secrétaire du CNN, a mis en avant l’importance des référentiels normatifs pour distinguer, par exemple, un maïs enrichi d’un maïs ordinaire.
Les travaux de la Commission Technique se sont déroulés du 9 au 10 avril 2025, dans la salle de réunions du secrétariat général aux PME.
Christiane EKAMBO
