Un tournant majeur ans les relations entre le Maroc et l’Equateur s’est confirmé, suite à la décision de Quito de suspendre sa reconnaissance de la pseudo rasd. Ce changement, annoncé par la ministre équatorienne des Affaires étrangères, Gabriela Sommerfeld, marque une rupture avec une position prise en 1983.
Un nouveau chapitre s’ouvre dans les relations entre le Maroc et l’Équateur après que Quito a décidé de suspendre sa reconnaissance de la pseudo RASD.
En fait, mardi 22 octobre, la ministre des Affaires étrangères de l’Equateur, Gabriela Sommerfeld a informé, lors d’un entretien téléphonique, son homologue marocain, Nasser Bourita, de la décision de son pays de suspendre sa reconnaissance de la république fantoche, qu’il avait reconnue en 1983, et de la lettre de notification qu’elle a adressée à la soi-disant représentation des séparatistes à Quito.
Une bonne nouvelle à quelques jours de la résolution du CS sur le Sahara marocain
Commentant pour Hespress Fr cet important fait marquant concernant le Sahara marocain, le professeur d’études stratégiques au Collège de défense nationale des Émirats Arabes Unis, Mohamed Badine El Yattioui, souligne que “cette décision est une très bonne nouvelle, qui tombe à quelques jours de la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara marocain”.
L’Equateur, rappelle le professeur, “qui était sur une ligne idéologique très opposée aux intérêts du Maroc, est dirigé depuis novembre 2023 par un nouveau président, Daniel Noboa, âgé d’à peine 37 ans”.
“L’un des représentants des séparatistes avait assisté à l’investiture de ce président. Nous voyons donc qu’il y a eu un changement rapide. Je ne pense pas que Daniel Noboa n’était pas au fait de la question du Sahara marocain. C’est un homme d’affaires, fils de l’un des plus riches Equatoriens”.
Et El Yattioui d’affirmer que “ce changement est très positif, car la position de soutien de l’Equateur aux séparatistes remonte à plus de quarante ans, exactement 1983. Ce revirement témoigne donc d’une volonté d’ouvrir une nouvelle page avec le Royaume et de lancer une nouvelle dynamique et de se détacher des considérations idéologiques, liées à un contexte de guerre froide qui avait amené Quito à prendre la position qu’elle a prise et aller encore plus en permettant aux séparatistes d’ouvrir une pseudo ambassade en 2009”.
“Le travail effectué par notre corps diplomatique, en particulier par notre ambassadrice en Colombie et en Équateur, Farida Loudaya, depuis plusieurs années, a porté ses fruits. La diplomatie marocaine a bien travaillé sur le continent latino-américain en général, puisque nous avons assisté à un certain nombre de changements assez favorables à la cause nationale”, ajoute-t-il.
L’autre chose qu’il faut préciser, note le professeur, “c’est que l’Equateur est traditionnellement un pays dont la politique étrangère est très souvent limitée à quelques priorités, à savoir : la frontière avec la Colombie (Daniel Noboa en a fait l’une de ses priorités. Traditionnellement, cela a toujours été une priorité, mais aujourd’hui ce dossier est davantage priorisé avec les problèmes entre les cartels équatoriens et colombiens), la relation avec le Pérou, qui est historiquement complexe, et la relation avec les États-Unis”.
Avec Hespress